es températures de saison, un temps sec et ventilé par un souffle de Nord Est, de bonnes précipitations en mars qui ont réalimenté les sols en eau : les conditions se présentent plutôt très bien pour la future récolte dans le vignoble nantais.
« Nous avons eu un épisode de précipitations mi-mai qui aurait pu être inquiétant, mais le mildiou et l’oïdium sont contenus. Depuis, on a eu un peu de fraicheur la nuit, des journées à 20°C. On a donc une phase végétative plus « normale » », explique François Robin délégué communication de la Fédération des vins de Nantes.
Le vignoble connait des prémices de floraison. On attend ici son pic dans une dizaine de jours.
Des épisodes de gelée ont été observés les semaines précédentes, mais elles ont été sans conséquences sur le vignoble (à une échelle macro) contrairement aux années passées. En effet, sur ces 5 derniers millésimes, le vignoble a connu 4 années de gel (70% de pertes en 2021, 40% en 2022) « Cette année on a réussi à passer les saint de Glaces en croisant les doigts et nous n’avons pas eu de dégâts » se réjouit le délégué.
Même son de cloche pour Hervé Choblet viticulteur au Domaine du Haut Bourg dans l’aire d’appellation Muscadet Côte de Grand Lieu : « Pour l’instant on est plutôt très bien ! J’espère que la météo va rester ainsi. Aujourd’hui on ne peut être qu’optimiste en observant l’état sanitaire des vignes et cette météo parfaite. De plus, nous avons été l’un des départements les plus arrosés en mars. Il faut savoir reconnaître qu’on est heureux quand la nature est avec nous. Pour l’instant on attend un très beau millésime.
Le viticulteur confie également qu’il observe de moins en moins de problèmes liés à la tordeuse et qu’il n’a pas encore observé de vol ou de dégâts. Cependant, les viticulteurs du pays nantais se préparent à un problème lié à la flavescence déjà présente dans le vignoble du Val de Loire : « Comme nos confrères de Bourgueil, nous allons nous mettre à la reconnaissance des signes et rester vigilants. »
« Avec ces conditions sanitaires très positives et en fonction de l’avancement de la floraison, on table sur des vendanges mi-septembre » explique François Robin. Et d’ajouter « C’est rassurant parce qu’on a de l’activité sur le muscadet et de l’espace pour stocker ! La priorité du muscadet n’est non plus de vendre mais de produire ! »