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Le vignoble de Bourgueil en lutte contre la flavescence dorée
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Maladie
Le vignoble de Bourgueil en lutte contre la flavescence dorée

Face à l’apparition de nouveaux foyers sur l’aire d’appellation ligérienne, l’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) met en place sa nouvelle commission flavescence, qui, s'appuyant sur des référents, réfléchit à intégrer l'obligation de formation à la prospection dans son cahier des charges.
Par Sarah El Makhzoumi Le 06 avril 2023
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Le vignoble de Bourgueil en lutte contre la flavescence dorée
Observations symptomatiques de la flavescence après la véraison : enroulement, décoloration partielle ou totale des feuilles, non aoûtement des rameaux, dessèchement et flétrissement des inflorescences et des baies. - crédit photo : Alban Gilbert (archives)
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lus de doute possible, la flavescence dorée est bien présente sur l’aire d’appellation Bourgueil. Pour éviter un arrachage massif de parcelles entières, l’ODG a créé en février sa commission flavescence, sous la responsabilité de Vincent Delanoue, le secrétaire adjoint de l'ODG Bourgueil. Le but : « Renforcer la prospection. Dans un premier temps, il faut donc former les vignerons et leurs salariés, mais aussi toute personne pouvant aider (retraités, riverains, clients …) à être en capacité de repérer les ceps malades. », explique le vigneron. Ces formations, dispensées par la FREDON, se feront en deux temps : tous seront formés en salle lors d’une première session en mai prochain, puis sur le terrain à la fin du mois d’août.

Proximité et efficacité

A ce jour, l’apparition de la flavescence dorée sur le vignoble de Bourgueil a eu pour conséquence le traitement de 170 hectares et le déracinement de 1 300 ceps malades (confirmés par la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt, DRAAF). Sur les huit communes qui couvrent l'aire d'appellation, un premier foyer s’était déclaré en 2021 à Saint Nicolas de Bourgueil. Celles de Restigné et La Chapelle-sur-Loire ont suivi en 2022. Pour essayer de sauver les cinq autres (Benais, Bourgueil, Chouzé-sur-Loire, Ingrandes-de-Touraine et Saint-Patrice), chaque commune sera représentée par deux référents. Ces derniers affûteront davantage leurs connaissances de la maladie auprès de la Chambre d’Agriculture et de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV).

Ces référents communaux auront pour mission de faciliter la transmission d’informations et de faire gagner du temps grâce à leurs connaissances du terrain, du parcellaire, mais aussi de la population et des municipalités. En effet, contre la flavescence il faut faire front commun, car les vignes pouvant être vectrices sont non seulement présentes dans les parcelles, mais aussi chez les particuliers.
Une fois le plus grand nombre formé, la prospection aura lieu, le premier mercredi et le premier vendredi du mois de septembre. « Par groupe de 15 à 20 personnes, nous pourrons repérer les ceps isolés malades. Les référents valideront, avec l’accord des autres, le marquage des souches. Ainsi, si les ceps isolés sont certifiés malades, la zone pourra être traitées. » Pour le vigneron responsable de la commission, la logique est très simple : « Si une personne dans chacune des 120 exploitations, part en prospection sur 10 hectares, on couvre presque la totalité des 1 400 hectares. »

Prospection pour règlement

Afin que la menace soit prise au sérieux, l’ODG réfléchit à inscrire l’obligation de formation et de prospection au moins dans son règlement intérieur, voire dans le cahier des charges de l’appellation. Le but est de montrer le bien-fondé de ces actions et de convaincre les plus sceptiques.
Cette obligation réglementaire permettrait d’encadrer et de rééquilibrer l’engagement de tous. Vincent Delanoue rassure tout de même « Nous feront cela en deux temps. On préfèrerait d’abord convaincre en assurant des moments de convivialité entre tous les vignerons. Les moments de prospection seront aussi des moments fédérateurs, de partage et d’échanges. On pense par exemple à organiser des repas pendant ces journées. » Un joli pari de la solidarité dans l'adversité pour cette appellation représentée par 120 exploitations, sur 1 400 hectares.

 

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Tous les commentaires (4)
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Jojo Le 07 juin 2023 à 12:32:54
Traiter le matériel végétal avant plantation pourquoi pas, mais entre les viticulteurs indélicats qui plantent en mai-juin et un plant qui peux être fragiliser par le traitement, qui paye la facture des échecs de plantations ?
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helene Le 11 avril 2023 à 13:43:58
et pourquoi ne pas inscrire dans le cahier des charges le traitement eau chaude? si ça avait été fait plus tôt le vignoble ne serait pas dans cette situation... Mais non il faut attendre de grandes catastrophes : des hectares arrachés, la destruction des écosystèmes avec les insecticides, les maladies professionnelles pour réagir.... La FD est présente sur le territoire depuis les années 50 et on pense à se former maintenant... quelle désolation! que de souffrances inutiles! que d'argent gaspillé!
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Titi 16 Le 09 avril 2023 à 19:50:15
Moi je déclare à la Fredon un voisin qui ne traite pas depuis quatre ans,les vignes sont à l'abandon ! On me dit si il n'y a pas de pieds mère à côté ce n'est pas grave on verra plus tard.
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Dominique Le 08 avril 2023 à 10:59:48
Vous pouvez faire comme à Bordeaux : ne pas rendre obligatoire le chauffage des plants et inspecter les parcelles à raison d'un dixième du vignoble par an. Cela garantira un chiffre d'affaires ( DURABLE ) en traitements insecticides à nos fournisseurs de phytos favoris et une recrudescence des Parkinson pour la décennie à suivre. Sinon, vous pouvez rendre le traitement à l'eau chaude obligatoire et faire un emprunt sur 6 ou 7 ans pour assurer une prospection intégrale sur la même période pour éviter les foyers sur les zones prospectées à des intervalles trop espacés. Cette deuxième solution radicale reviendra moins cher au final que du "progressif". Toutes les luttes prophylactiques obéissent aux mêmes règles simples. Faut-il ré-inventer le fil à couper le beurre ?
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