n Anjou, la récolte de vins rosés 2022 de 426 320 hectolitres accuse un déficit de 13 % (avec une baisse des surfaces de 4 %) sur la moyenne des cinq dernières années, car l’année a été très sèche et le cabernet franc a besoin d’eau. Les vignerons activent toutefois la promotion depuis le début de l’année (salon des vins de Loire, Vinexpo Paris Wine Paris, dégustation presse et blog) avant d’entamer des actions en GD et « Les Instants Rosé » auprès du grand public d’Angers le 9 juin. Leur budget est d’environ 400 000 € annuels.
Si le cabernet d’Anjou, le plus doux, est commercialisé de façon stable à 68 % en GD, de même que le rosé de Loire (le sec) à 50 %, le rosé d’Anjou pointe à 37 % à l’export, à égalité avec la GD, dans des marchés variés, Belgique, Pays-Bas et Australie (chiffres FVAS Fédération viticole de l’Anjou et de Saumur 2021).
Les rosés de l’Anjou étant traditionnellement embouteillés en flacons de verre blanc, l’indisponibilité générale du verre pose doublement problème. « Ce serait compliqué de passer à autre chose que le blanc, en tout cas pour le marché français. On réfléchit toutefois à d’autres contenants » explique Benjamin Grandsart, vigneron à Cléré-sur-Layon, président de la commission communication des Rosés de l’Anjou. Le retard n’est pas rattrapé depuis la baisse de fabrication due au covid pendant que les ventes en GD se poursuivaient. Des fours ont été fermés et le potentiel de production réduit. De plus, il existe deux bouteilles écussonnées, la Val de Loire et l’Anjou-Saumur. Le prix a augmenté particulièrement depuis les douze derniers mois, de l’ordre de 40 % et également sur le carton. Compliqué pour des vins souvent vendus au détail entre 5 et 8 €.