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Où en est le vignoble de Bourgogne face à ses engagements climatiques ?
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Vinosphère
Où en est le vignoble de Bourgogne face à ses engagements climatiques ?

Les préoccupations sociétales et environnementales de la Bourgogne ont été abordées lors de la septième édition de Vinosphère. La question du climat a été largement évoquée.
Par Marie-Antoinette de Szczypiorski Le 01 mars 2023
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Où en est le vignoble de Bourgogne face à ses engagements climatiques ?
La Bourgogne a fait le point sur l'avancée du plan 'Objectif Climat' - crédit photo : Marie-Antoinette de Szczypiorski
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es actions qui ont été proposées par les professionnels lors d’ateliers menés dans le cadre d’Objectif Climat en 2022 sont très concrètes. Sachant que 34% des émissions de la filière viticole sont dûs aux emballages, une collaboration entre le BIVB, Adelphe, Verallia et l’association « J’aime mes Bouteilles » est en route.

Lucie Guillotin, responsable développement durable au BIVB et Medhi Besbes, responsable marché Vins et Spiritueux chez Adelphe ont fait le point de cette démarche collective lors de la septième édition de Vinosphèreà Beaune ce jeudi 23 février.

4 pistes de travail

Elle développe quatre pistes de travail. En premier, l’allègement de la bouteille, ou comment lors de son éco-conception réduire son impact environnemental, même si le verre se recycle à l’infini.

En second, le réemploi avec pour objectif la mise en place d’un système de consigne. La logistique s’avère sur ce point compliquée à mettre en œuvre, il faut donc identifier des solutions locales.

Le troisième volet est une collaboration avec les fournisseurs d’emballages et de bouteilles, ils sont peu nombreux et la mise en place d’échanges au niveau national est primordiale.

Le dernier volet vise les autres contenants, du type, bag-in-box par exemple, il y a encore beaucoup d’interrogations sur le volume de déchets générés, de meilleures connaissances de ces alternatives sont encore nécessaires. Même si les consommateurs ont une perception plutôt positive de ces emballages.

L’isolation des bâtiments d’exploitation est aussi l’une de ces actions, mais n’a pas été évoquée lors du séminaire.

Des actions concrètes

Un autre témoignage concret de la mobilisation de la filière pour l’innovation du vignoble et des vins de Bourgogne est apporté par les représentants de la Cuma de Berzé la Ville dans le Mâconnais, Rémi Mauguin et Robert Perrin. La Cuma met en commun du matériel pour 5 exploitations viticoles, totalisant 110 hectares de vignes.

Ils ont adhéré à un projet proposé par le BIVB, face à l’inquiétude des vignerons de la Bourgogne du Sud, pour améliorer la détection de la flavescence dorée, via l’Intelligence Artificielle. L’essai est mené actuellement sur 12 hectares qui ont été cartographiés, pour qu’une caméra fixée sur les enjambeurs puisse prendre 2 photos à la seconde. L’IA compare d’elle-même les photos entre pieds malades et sains (en distinguant flavescence et bois noir).

Un comparatif est effectué entre la prospection humaine et artificielle. Les résultats sont plutôt positifs, mais compte tenu de la progression rapide de la maladie, les deux types de prospection sont pour l’heure indispensables.

Le second témoignage d’actions concrètes sur le terrain est celui de Ludivine Griveau, régisseur(e) du Domaine des Hospices de Beaune. Un partenariat entre le BIVB et ce domaine mythique de 60 hectares est destiné à travailler au coeur de l’itinéraire technique de l’œnologie, précisément sur le problème de l’acidité des vins blancs en lien avec le réchauffement climatique.

L’étude a débuté sur une cuvée de Pouilly-Fuissé où les volumes nécessaires à l’étude sont disponibles et provenant de la partie la plus au sud de la région. L’objectif est de voir comment conserver les équilibres acides, avec une mise en commun des ressentis des professionnels sur l’acceptation de l’acidité face aux attentes des consommateurs. « C’est un pas vers le collectif qui se réalise » selon Ludivine Griveau.

La matinée s’est poursuivie avec les interventions d’enseignants et chercheurs sur le climat et notamment Valérien Masson-Delmotte, membre du GIEC qui est venue rappeler les teneurs des enjeux climatiques actuels.

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