errière le vaisseau-amiral de Paris, ou d’autres importantes salons dans les grandes métropoles, les salons des vins de Vignerons indépendants essaiment dans d’autres villes sur des modèles moins imposants, à l’image de celui qui s’apprête à ouvrir ses portes du 10 au 12 février à Angers. « Il y a une demande des visiteurs pour des tailles d’évènements plus cosys, plus familiales », lance Pierre-Antoine Giovannoni vigneron au château de La Viaudière et nouveau président des Vignerons indépendants de l'Anjou et de Saumur.
Créés en 1978 , ces salons de Vignerons indépendants ont attiré en 2022 plus de 300 000 visiteurs dans toute la France, « mais ce type de format plus intimiste correspond à la nouvelle donne de ce que recherche un consommateur en attente de moments de plaisir et de proximité avec les vignerons », ajoute le président de la fédération nationale des Vignerons indépendants, Jean-Marie Fabre. Essentiels pour le revenu des vignerons qui y participent, ces salons de vignerons indépendants « génèrent jusqu’à 30% du chiffre d’affaires de nos adhérents », renchérit Pierre-Antoine Giovannoni. A peine sorti de l’organisation du salon des vins de Loire qui s’est tenu en début de semaine, celui-ci souligne également la primordialité de ces rencontres directes pour alimenter « le développement oenotouristique qui est un levier de revenus non-négligeables pour nos exploitations, alors que la récurrence des aléas climatiques affecte la stabilité de nos productions et revenus ».
80 à 90 exposants issus de toute la France seront présent pour ce salon intimiste, dont 20 % de producteurs ligériens. Positionné la veille de l’ouverture de Wine Paris, ce nouveau salon angevin vient clôturer une importante séquence de 10 jours autour des vins et la gastronomie du festival Food’Angers et d’Angers Loire DégusT’ (salon des vins de Loire, Levée de la Loire et Demeter). Cette édition ne se fixe d’autre objectif que vivre un moment de partage pour les vignerons. « Nous avons pris conscience que notre relation au consommateur a évolué vers plus de proximité, de circuit court, de local, mais aussi une personnalisation et une identification des producteurs auxquels ils s’adressent », ajoute Jean-Marie Fabre. Ces salons à taille plus restreinte visent à mettre en phase les attentes des deux parties.