es analyses de sarment réalisées par la SRDV (société de recherche et de développement viticole) à Montredon-des-Corbières, dans l’Aude, à partir d’échantillons venus des Pyrénées-Orientales, de l’Hérault, et du Gard, donnent une idée des niveaux moyens de mises en réserve des vignes de l’ensemble du Languedoc.
« Malgré une fin de saison sèche, le feuillage s’est maintenu particulièrement longtemps et les réserves glucidiques (sucres totaux) sont dans la moyenne haute de ces 9 dernières années » commence par annoncer la synthèse de la structure.
Si la réserve en eau des sols n’est pas trop pénalisante, ces bonnes réserves devraient permettre aux vignes de bien commencer à pousser avant que la photosynthèse ne leur donne de l’autonomie autour de floraison.
En revanche, l’extrême évapotranspiration de cet été a rapidement limité le fonctionnement des sols. « Les niveaux d’azote sont les plus faibles depuis 9 ans. Ils pourraient pénaliser le développement végétatif printanier ». Ce sera d’autant plus le cas si le climat est trop froid ou trop sec.
Les conseillers de la SRDV recommandent aux vignerons de rapidement limiter la concurrence, de réaliser des pulvérisations foliaires d’azote, ou d’irriguer précocement.
Les niveaux de potassium sont eux aussi au plus bas. « Cela rejoint les analyses pétiolaires du millésime où la sécheresse a limité la mise en solution de cet élément. La forte récolte sur les secteurs touchés par le gel de 2021 a par ailleurs entrainé d’importantes exportations de potassium » précise la SRDV.
Les viticulteurs peuvent également envisager des apports précoces de manganèse et de zinc pour favoriser le fonctionnement photosynthétique et la floraison, « et ne pas pénaliser le rendement de 2023 ».
A l’inverse, les analyses donnent des niveaux de phosphore, magnésium et calcium corrects, qui devraient favoriser le développement du chevelu racinaire, le fonctionnement photosynthétique et la résistance des pellicules.
La SRDV explique les très bons niveaux de fer par les apports foliaires réalisés sur beaucoup de parcelles. Du fait de la faible pression mildiou, les laborantins ont retrouvé peu de cuivre.