ors de Dourthe. Faisant valoir ses droits à la retraite, Patrick Jestin annonce cette fin novembre quitter la présidence de Dourthe qu’il a contribué à repositionner dans l’univers des marques des vins de Bordeaux. Arrivé en 1987 dans le négoce Dourthe, Patrick Jestin se souvient, dans une lettre aux opérateurs bordelais, de la création de la marque N°1 de Dourthe en 1988 avec le défunt professeur d’œnologie Denis Dubourdieu. Une étiquette récemment rénovée, qui se positionne en référence sur les cartes de la restauration.
Ayant réduit son activité d’achat extérieur, Dourthe s’approvisionne principalement sur ses huit propriétés, optant pour une identité de « maison » plus que de « négoce » avec ses 100 salariés. Et ses cuvées innovantes, de l’assemblage "Essence de Dourthe" en 2000 (assemblage de cuvées des châteaux Belgrave, cru classé en 1855 AOC Haut-Médoc, La Garde, appellation Pessac-Léognan, Le Boscq, cru bourgeois exceptionnel de Saint-Estèphe, et château Grand Barrail Lamarzelle Figeac, en Saint-Émilion grand cru) à l’assemblage de vins australiens et médocains "Penfold’s II".
Restant actionnaire et administrateur de Dourthe, Patrick Jestin cède la gestion de la maison à deux directeurs : l’ingénieur agronome et œnologue Frédéric Bonnaffous prend la direction des vins (rentré en 2002 chez Dourthe, il en était récemment le directeur des domaines) et son fils Valentin Jestin, diplômé de Science Po Lyon et d’un master de l’EM Lyon, qui assure la direction de la marque (rentré en 2014, il était responsable marketing et commercial).
Comme les négoces CVBG et Kressman, la maison Dourthe est depuis 2007 la propriété de la holding Arvitis, appartenant majoritairement à Alain Thiénot, ainsi qu’aux familles Chadronnier et Jestin (qui avaient racheté l’ensemble en 1998 avec la famille Gouvars).