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Ce cru classé fête 1982, "premier millésime du siècle" et de Robert Parker
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40 ans après
Ce cru classé fête 1982, "premier millésime du siècle" et de Robert Parker

Le château Dauzac lance une cuvée anniversaire pour les quarante ans de l’année ayant rebattu les cartes de la critique de vin. L’occasion de mettre en avant le potentiel de vieillissement de Bordeaux avec un prix attractif, appelant d’autres lancements anniversaires.
Par Alexandre Abellan Le 05 novembre 2022
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Ce cru classé fête 1982,
Pour profiter d’une vieille bouteille de Bordeaux, « il ne faut surtout pas la décanter, l’oxygéner. Il faut l’ouvrir, prendre la valeur d’un verre dans la bouteille et la laisser s’aérer » explique Laurent Fortin. - crédit photo : Château Dauzac
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etour vers le futur. Après la campagne 2022 des vins en primeurs 2021, le château Dauzac (cru classé en 1855 de 49 hectares à Margaux) passe à la mise en marché de 600 bouteilles de son millésime 1982. « Le premier millésime du siècle ! » glisse dans un clin d’œil Laurent Fortin, le directeur général du château Dauzac, qui souligne la qualité de ses vins n’ayant pas bougé du château en quarante ans. Ayant dégusté toutes les bouteilles avant de les reboucher (aucun niveau n’a été refait, celles le nécessitant ont été écartées indique Laurent Fortin), la propriété marque les 40 ans du millésime ayant marqué la naissance du critique star Robert Parker.

Ayant relevé tout le potentiel du millésime 1982 lors des dégustations en primeur du printemps 1983, l’avocat américain en est devenu incontournable pour des décennies. Comme le rappelle Jean-Michel Cazes* dans son indispensable Bordeaux Grands Crus – La reconquête (éditions Glénat, 2022), « au début des années quatre-vingt, le critique américain influent s’appelle Robert Finigan […] son opinion su le millésime 1982 est à l’unisson de celle des critiques anglais : "le vin est bon à goûter maintenant, mais il ne tiendra pas la distance". Parker, le premier, prend le contre-pied de l’opinion générale. Il le fait avec talent, car il écrit bien. »

Bon plus que remarquable effort

Dans le guide Parker des vins de Bordeaux, le critique américain salue dans le château Dauzac 1982 « un vin agréable, charmeur, charnu, fruité avec une belle couleur rubis, un gras épicé et savoureux en bouche et des tanins souples et mûrs en finale. C'est un bon plus que remarquable effort. Maturité anticipée : maintenant – 1995. » Une prédiction erronée du grand critique pour Laurent Fortin, qui en plaisante : « s’il avait raison sur tout, cela se saurait ». Pour valoriser une qualité présentée comme exceptionnelle, la propriété met en marché son 1982 avec une étiquette reprenant celle d’origine, mais en mentionnant un « 40ème anniversaire ».

180 €

Affichant un prix de vente consommateur de 180 euros la bouteille de 75 cl, le château Dauzac défend un positionnement tarifaire accessible. « Nous souhaitons que les amateurs de Dauzac puissent s’en procurer, que ce soit une bouteille buvable » explique Laurent Fortin, qui indique avoir refusé l’offre d’achat de tout le lot par un négociant : « ce ne sont pas des vins pour la spéculation, mais pour la consommation, pour le plaisir. » En primeur 2021, le château Dauzac affiche un prix de vente public de 37,80 € (226,80 € la caisse de 6 bouteilles). Sa nouvelle cuvée "Franc de pied" affiche cependant un prix de 1 500 € (« un OVNI » pointe Laurent Fortin).

Après cette sortie limitée du millésime 1982, le château Dauzac pourrait répéter l’opération à l’avenir : en mettant en marché d’anciens millésimes. « Même si l’on produit des vins plus buvables sur la jeunesse, je suis toujours chagriné parce que les consommateurs boivent les bordeaux sur de trop jeunes millésimes. Il faut faire redécouvrir ce qu’est Bordeaux : pas forcément sur un vin de 40 ans, mais sur des millésimes aboutis de 10 à 15 ans » indique Laurent Fortin.

 

* : Le copropriétaire du château Lynch-Bages (grand cru classé en 1855 à Pauillac) pointe que le millésime 1982 est « exactement le type de vin dont [le professeur d’œnologie et de référence] Émile Peynaud se fait l’avocat depuis une vingtaine d’années. Je l’entends encore nous dire : "Un bon vin est un vin d’acidité basse, sans dureté. Ce n’est pas l’acidité, mais la qualité du tanin qui permet le vieillissement harmonieux du vin." »

 

 

 

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Tous les commentaires (1)
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Syd4Floyd Le 11 novembre 2022 à 17:37:34
Si on suit le conseil de M Fortin, le deuxieme verre sera plein de sediment. Il faut toujours decanter des vieux bordeaux.
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