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aisant le tour des étiquettes d’une foire aux vins, le protagoniste de l’album Œnologix : tout savoir sur le vin en bande dessinée (écrit par François Bachelot et dessiné par Vincent Burgeon, aux éditions Dunod) cherche des preuves de qualité et se demande s’il fait une bonne pioche avec une bouteille où « est marqué "grand vin de Bordeaux" sur l’étiquette ». Son mentor lui réplique : « ce qui signifie juste que le producteur est à jour de sa cotisation professionnelle. Il ne faut pas confondre "grand vin" et "grand cru". »
Réglementée, la mention facultative "grand vin de Bordeaux" n’est pas liée au règlement des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO) qui incombent aux vignerons revendiquant une Indication Géographique (IG). D’après le service bordelais vins et signes de qualité du pôle C de la Direction régionale de l'économie (DREETS), « les noms d’AOP/IGP peuvent être complétés par des noms d’unités géographiques plus petites (exemple : AOP Côtes de Bordeaux – Castillon), qui correspondent à des conditions de production plus restrictives, ou plus grandes (exemple : AOP Saint-Emilion – Grand vin de Bordeaux) pour autant que le cahier des charges de l’appellation concernée le prévoit* ». En conséquence, « son apposition est possible à ces égards et restrictions près, sans qu’elle soit rattachable à un motif tel que le règlement des CVO. L’engagement du professionnel qui l’utilise est le respect des conditions de production du cahier des charges si celui-ci en prévoit la faculté d’usage. » Ce qui est le cas pour les cahiers des charges Médoc et Saint-Émilion.
Autre mention épinglée par la BD Œnologix : « une cuvée "vieilles vignes" », avec la mise en garde : « le problème c’est que la mention n’est pas réglementée… Celles-ci peut aussi bien avoir 5 ans que 50 ». La DREETS de Bordeaux Cognac confirme qu’il n’y a pas de réglementation, en précisant que « comme pour toute mention non obligatoire, son usage doit pouvoir être justifié par les professionnels, sauf à caractériser une pratique commerciale trompeuse ».
En matière de mentions sur les étiquettes, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient justement de publier un fascicule faisant le point sur la réglementation en vigueur. Une lecture complémentaire aux geeks d’Œnologix.
* : Dispositions prévues à l’article 120 § 1 g) du règlement (UE) n° 1308/2013 et à l’article 5 du décret n° 2012-655 du 4 mai 2012 relatif à l'étiquetage et à la traçabilité des produits vitivinicoles et à certaines pratiques œnologiques.
