Bordeaux, la nouaison s’est bien enclenchée avec la remontée des températures. Jusqu’à la fermeture complète de la grappe, la vigne se trouve dans sa période de forte sensibilité black-rot.
Les animateurs du Bulletin de Santé du Végétal ont observé sur leur réseau une sortie de taches avec des pycnides. « 88 % de nos témoin non traités (TNT) et 68 % des parcelles de références présentent des symptômes sur feuilles » expliquent-il.
Des symptômes sur rafles ont également été trouvés sur 8 des 58 TNT. Heureusement, leur présence de dépasse pas 2 %.


Dans les Landes et les Pyrénées Atlantiques, les techniciens préviennent également que des contaminations épidémiques sont à nouveau enregistrées sous toutes pluies à venir. Ils préconisent aux vignerons régulièrement touchés par le black-rot de d’éliminer les baies momifiées servant d’inoculum (grappillons non récoltés, restés accrochés au palissage) lors de la taille ou du pliage, et de faire en sorte de réduire l’humidité des parcelles.
Magdalena Girard fait également part d’une forte pression black-rot à Cognac. « La météo est favorable à la maladie, avec des bruines et de fortes rosés » assure la conseillère en viticulture de la Chambre d’agriculture. De fortes sorties ont été constatées dans des vignes traitées vers Birac et Ambleville (16). « Ce sont des secteurs à historique, avec présence d’inoculum. Ailleurs, il ne se passe heureusement presque rien. Nous avons appelé les viticulteurs à rester vigilants et les avons incités à appliquer un IBS ou de l’Enervin pour prévenir toute dégradation ».
Les grappes ont fleuri très rapidement, en une semaine, et certaines parcelles atteignent déjà le stade « grains de plomb ». Cette évolution rapide du stade phénologique entraine une avance de plus de 8 jours sur la moyenne décennale.
« Maintenant que la fleur est passée, nous sommes également plus à l’abri de l’oïdium et du mildiou ». Magdalena Girard fait en revanche état de nombreuses captures de tordeuses, eudémis et cochylis. « Nous remarquons en outre une forte pression de cicadelles vertes. Sur l’Ile de Ré, le stade de 200 larves pour 100 feuilles a même été dépassé ».