illésime bio est devenu un salon « phygital ». Olivier Goué, directeur adjoint de SudVinBio et chef de projet du salon Millésime Bio se plaît à utiliser ce néologisme hybride pour qualifier la nouvelle formule du « 1er salon mondial des vins et autres boissons alcoolisées biologiques ».
Alors que les contraintes sanitaires avaient engendré une édition 2021 à 100 % numérique, les organisateurs ont tenu à préserver les avantages d’une version digitale du salon pour aboutir à cette formule 2022, où la session numérique a précédé d’un mois une édition physique qui a dû être repoussée pour assurer son maintien. « En générant 5 000 conversations pour 400 exposants de dix pays, la session digitale a constitué un excellent tremplin de mise en relation et de préparation de l’édition physique. Elle a en outre attiré des clients dans l’incapacité de se déplacer », appuie Olivier Goué.
« La viticulture bio française couvre aujourd’hui 170 000 ha, en progression de 19 % par rapport à 2019, pour un chiffre d’affaires de la filière vin bio qui atteint 1,2 milliard d’euros. Le taux de conversion ne fait que progresser, alors que la production moyenne de vins bios français avoisine les 2,3 millions hl. La moitié est produite en Occitanie », situe Nicolas Richarme, président de SudVinBio.
A 11 jours de l’ouverture du salon, 3 000 visiteurs sont déjà inscrits, 10 % de moins qu’à 10 jours de l’édition 2020. 25 % de ces visiteurs sont étrangers. « Une baisse du visitorat est attendue en raison du Covid, mais l’on sait d’expérience que beaucoup d’inscriptions ne sont finalisées que dans les derniers jours », tempère Olivier Goué. Le nombre d’exposants poursuit en revanche sa progression (1 450) avec 400 nouveaux exposants, ainsi que son élargissement géographique avec 20 pays représentés. « 40 % de l’offre française de vin bio sera présente sur le salon », appuie même le directeur adjoint de SudVinBio.
En plus du hall de libre dégustation accueillant un œnothèque de 900 vins, « au sein de laquelle on pourra géolocaliser les échantillons grâce à l’appli du salon », glisse Olivier Goué, 4 halls (28 000 m²) abriteront les échanges entre exposants et visiteurs. « L’outil de scan-badge permettra de suppléer aux échanges de cartes de visite alors que l’appli du salon a été redessiné et optimisée pour cette édition », poursuit le chef de projet du salon.