e jeudi 9 décembre, la commission spéciale de lutte contre le cancer (BECA) se réunit à Bruxelles pour voter son rapport d’orientation. Si la filière vin martèle sa volonté de prévenir les cancers, elle s’inquiète de parti-pris hygiénistes, notamment dans le paragraphe 11 du rapport. En l’état, le texte « rappelle que la consommation d’alcool est un facteur de risque pour de nombreux cancers, comme la bouche, le pharynx, le larynx, l’œsophage, le foie, colorectal, du sein… » et « rappelle l’étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui reconnaît que quand il s’agit de prévention du cancer, il n’y a pas de niveau de sécurité et souligne le besoin de le prendre en compte quand seront discutées et mises en place les politiques de prévention du cancer ».
Envoyant ce 7 décembre une lettre aux eurodéputés, Emiliano García-Page Sánchez, le président de l’Assemblée des Régions Européennes Viticoles (AREV), s’inquiète d’une approche monolithique des enjeux de santé publique. Dans ce courrier, le président de la communauté autonome espagnole de Castille-La Manche indique « que ne pas distinguer les différents niveaux de consommation envoie un message flou aux consommateurs et ne leur donne pas un message qualifié sur les risques sanitaires réels ».
Pour l’AREV, « la notion de consommation responsable doit être au cœur des politiques de prévention et de combat conte les consommations excessives ». D’où une demande d’amendement sur ce paragraphe 11, pour introduire une distinction entre une consommation responsable et des abus dangereux pour la santé de boissons alcoolisées.