La véraison est le moment de faire un tour d’observation de l’ensemble de ses parcelles pour faire le point sur les carences de la vigne » rappelle l’Association technique viticole du Maine-et-Loire, dans son dernier bulletin technique.
C’est à cette période que les symptômes s’extériorisent le plus. Elle signe aussi la fin du risque oïdium et le dernier traitement contre le mildiou et de l’oïdium.
La Société de Recherche et de Développement Viticole (SRDV) encourage les vignerons à profiter de l’accalmie pré-vendanges pour réaliser des analyses de pétioles ou de sol. « Elles permettront de positionner d'éventuels apports foliaires ou de gérer la fertirrigation après la récolte, notamment dans les secteurs qui ont connu une importante pression phytosanitaire (Sud-Ouest) ou de la sécheresse (Roussillon et Aude) » prévient-elle.
Ses techniciens ont réalisé de premières analyses aux stades « petit pois » et « fermeture de la grappe » il y a quelques semaines à Bordeaux, dans le Languedoc, et dans la Vallée du Rhône.
A Bordeaux, « les 10 jours d’augmentation des températures relevées entre fin mai et début juin ont permis une reprise de la croissance végétative avant le début de l’été, sans suffisamment relancer l'activité de minéralisation, sur les sols au réchauffement plus long » indique la SRDV, témoignant d’asphyxies racinaires sur les sols argilo-calcaires.
Les assimilations en azote, potassium et magnésium y sont aussi très basses, alors que les niveaux en fer et manganèse sont dans l’ensemble plutôt satisfaisants. « En cas de déficit, des apports sont conseillés dès maintenant et jusqu’en post-vendanges pour favoriser l’activité photosynthétique jusqu’à la chute des feuilles et favoriser les mises en réserves pour le cycle prochain ».
Dans le Languedoc, les niveaux en manganèse et zinc sont souvent bas, « pouvant freiner le fonctionnement du végétal », tandis que les vignes de la Vallée du Rhône connaissent à ce jour des situations très diverses.