es feux sont aux verts pour les 12 vins à Indications Géographiques Protégées (IGP) du Sud-Ouest (Agenais, Ariège, Aveyron, Comté Tolosan, Coteaux de Glanes, Côtes du Lot, Côtes de Gascogne, Côtes du Tarn, Gers, Landes, Lavilledieu, Perricard et Thézac) estime Christophe Bou, réélu cette fin juillet à la présidence de la Fédération Régionale des Vins IGP du Sud-Ouest (FRIGP). « Nous avons de bons chiffres commercialisation : le covid a été un accélérateur, nous sommes le segment qui performe le plus grâce à son mode de distribution, sa présence sur le BIB… on colle à une certaine tendance de consommation » souligne le vigneron de Rabastens (Tarn).
Après une hausse de 13 % des volumes revendiqués pour la vendange 2020 (pour 1,27 million d'hectolitres à date), les 12 IGP du Sud-Ouest connaissent une campagne de vente en vrac 2020-2021 globalement tonique (avec +8 % de volumes échangés fin 2021, pour un cours moyen stable à 85 €/hl). Si « les sorties de chais à 11 mois de campagne sont en baisse de 2 %, on note un rebond sur les mois d’avril, mai et juin » ajoute un communiqué de la FRIGP, qui souligne que « les ventes en grande distribution (12 mois à fin mai 2021) progressent tant en volume (+10,9 %), qu’en valeur (+16,4%) » et que « les exportations sont en recul de 8,5 % en volume et de 7,5 % en valeur, notamment sur le Royaume Uni avec la mise en application du Brexit ».
Mais la principale inquiétude des IGP du Sud-Ouest concerne leur potentiel de production en 2021. Après un gel de printemps aussi hétérogène que dévastateur, il est bien ardu d’avancer des pertes de récolte prévient Christophe Bou. « Si nous ne sommes pas au-delà d’une baisse de 40 % de la production, nous devrions pouvoir satisfaire tous nos contrats. Grâce aux stocks, nous devrions pouvoir faire la jointure. Ce sera peut-être plus compliqué pour les blancs et rosés… » avance le vigneron.
Pour son nouveau mandat, Christophe Bou compte soutenir les réflexions lancées nationalement pour répondre aux défis des aléas climatiques. « Il faut battre le fer tant qu’il est chaud dans le débat sur la résilience et comment l’assurantiel peut être activé, avec tous ses outils, au plus tôt et au plus vite. On ne pourra plus vivre de tels aléas sans que la filière soit mise à mal. »