’influence de la couleur du verre des bouteilles sur la conservation du vin avait été étudié sur effervescent et blanc. « Pas sur les rosés » a rappelé Cristina Medina-Plaza, doctorante à l’Université de Davis en Californie, lors de son intervention lors de la conférence Macrowine ce 28 juin.
La chercheuse y a remédié en suivant l’évolution de quatre vins de cépages différents (barbera, grenache, pinot noir et zinfandel), de millésime 2018, embouteillés dans des bouteilles bordelaises transparentes ou vert foncé avec capsule à vis.
« J’ai conservé chaque modalité à 15 ou 20°C, soit dans le noir, soit face à une source Led, soit face à des lampes fluorescentes ». Chaque vin a été soumis à toute une batterie d’analyses, à l’embouteillage, 3 mois, et 6 mois après, et dégusté par un jury d’experts.
« Les vins conservés à 20°C et soumis à la lumière fluorescente sont ceux qui ont perdu le plus de SO2 et bruni le plus vite » a expliqué Cristina Medina-Plaza.
A l’aveugle, les dégustateurs les ont tout de suite repérés. Au bout de 6 mois, ces vins sont ceux qui présentaient le moins d’arômes fruités. « Ils avaient aussi davantage de notes d’acétate d’éthyle, de solvants, et des teneurs plus élevées en acide acétique. Les teneurs en sucres, alcool ou acidité n’ont rien changé. En revanche, les cépages les plus phénoliques ont davantage résisté ».
Les vins exposés à des lampes fluorescentes et conservés à 20°C sont également ceux qui ont développé le plus de notes de réduction. « A l’analyse, ils présentaient davantage de composés soufrés indésirables » a détaillé la doctorante.
La température et la lumière ont été fatales aux vins. Ceux embouteillés dans des bordelaises vert foncé ont vieilli légèrement moins vite que ceux conservés dans du verre transparent.