ondation scientifique et environnementale spécialisée dans les milieux marins, Tara Océan mène actuellement une expédition de recherche sur les micro-organismes des océans. À bord de son voilier, on retrouve laboratoire, scientifiques et marins, mais aussi... vins de bourgogne. La maison beaunoise Albert Bichot (mécène de la fondation), a profité de l’embarcation pour conduire son propre essai : douze magnums issus des différents domaines de la maison accompagneront l’équipage dans ce périple de 70 000 km.
Parmi ces cuvées, un Corton-Charlemagne 2017 du domaine du Pavillon, ou encore un Chablis grand cru « La Moutonne » 2018 du domaine Long-Depaquit. En parallèle, douze magnums identiques vieilliront dans les caves de la maison. La maison Albert Bichot souhaite ainsi « étudier l’influence des effets de marée, des courants des océans Atlantique et Pacifique, et des changements de latitudes sur l’évolution du vin ». En principe, « le vieillissement des vins devrait être beaucoup plus rapide en bateau qu’en cave». Les qualités organoleptiques des deux modalités seront étudiées lors d’une dégustation comparative qui aura lieu au retour du bateau, en septembre 2022. D’ici là, « des dégustations seront organisées à bord afin d’accueillir des amateurs de grands vins de Bourgogne, lors de différentes escales », annonce la maison.
Partie en décembre 2020 de Lorient, la goélette Tara a désormais rejoint l’océan Pacifique. Prochaines étapes pour le bateau-laboratoire : la côte atlantique de l’Amérique Latine, l’Antarctique, la côte ouest africaine puis le Maroc et Lisbonne, avant de retrouver la Bretagne.
En 2017, William Joncquère d’Oriola, propriétaire de 77 hectares dans le Roussillon, avait mené une expérience du même acabit. L’une de ses cuvées de Côte Catalane IGP avait fait le tour du monde en porte-conteneurs. Une expérience jugée « concluante » et provoquant une « accélération du vieillissement des vins ».