a vague de froid qui s'est abattue sur l'Hexagone mi-février a très vite laissé la place à une grande douceur. A la fin du mois, le thermomètre a frôlé voire dépassé les vingt degrés dans de nombreuses régions.
Dans le Languedoc et en Provence, la vigne commence à se réveiller. « A la collection ampélographique de Supagro Montpellier, toutes les vignes pleurent et certains cépages débourrent » indique le professeur Alain Deloire. C'est le cas du chasselas, du chardonnay ou de l'aligoté. « La syrah n'a pas encore débourré, cela devrait avoir lieu autour du 13 ou 15 mars, comme en 2020 ».
Les techniciens viticoles de l'Institut Coopératif de la Vigne et du Vin (ICV) constatent également des dates de débourrement similaires à celles rencontrées l'an passé, un millésime très précoce. Au cours de leurs tournées, ils ont immortalisé dès le 5 mars la sortie de repos hivernal du colombard à Florensac, et d'autres vignes dans le Gard ou sur le littoral audois.
« 2021 s'annonce comme 2020 très risquée sur le plan climatique au printemps, avertissent-ils. Espérons que notre vignoble ne subira pas de gelée aussi dévastatrice que celle des 25 et 26 mars derniers, et que la prochaine pleine lune, le 28 mars prochain passera sans coup de froid ».
Après le débourrement, la température va continuer à jouer un rôle crucial pour le développement des rameaux primaires initiés dans les bourgeons latents et de leurs feuilles. « Deux jours consécutifs avec une température moyenne de +21 °C suffisent pour voir une nouvelle feuille se déployer » rappelle Alain Deloire.