a nouvelle identité de la Chablisienne et ses nouvelles étiquettes ? « C’est droit et tendu comme nos vins, on a gagné en précision. Nous mettons en cohérence le style de nos vins avec son habillage » explique Damien Leclerc, le directeur général de la cave coopérative (274 adhérents pour 1 120 hectares en production). Portant le développant de la marque « la Chablisienne », les nouvelles étiquettes affichent une volonté de montée en gamme avec une recherche d’épure et de lisibilité grâce aux conseils du calligraphe Nicolas Ouchenir.
La principale évolution concerne l’étiquette faciale, qui mettait jusque-là l’AOC en avant, et pousse désormais « la Chablisienne », qui l’emporte en taille sur l’appellation. Le bloc marque grossit également, tandis que l’étiquette de collerette ne met plus en avant le millésime mais le nom de la marque. « Nous capitalisons sur le nom de la Chablisienne, qui est mis en avant à différent niveau de manière plus prononcée » détaille Damien Leclerc, qui indique que « la Chablisienne revendique plus son identité et se place dans le club des belles marques de vin ».


L’égérie de la Chablisienne évolue également. Si elle garde son élan victorieux, présent depuis la première affiche de 1926 (la cave a été créée en 1923), elle se débarrasse de l’arc de cercle qui la surplombait et se pare de sarments de vignes. « Notre parti-pris est d’accroître la notion de "luxe accessible" » ajoute Damien Leclerc, qui fait état de premiers retours positifs des metteurs en marché, en « attendant de mettre [ces étiquettes] sur les tables à la réouverture des restaurants ».
Marque dédiée au circuit traditionnel (restauration, cavistes…), la marque de la Chablisienne enregistre en 2020 une baisse de 40 % de ses ventes sur ce réseau en 2020. Un fort repli compensé en partie par la forte croissance de la marque Union des Viticulteurs de Chablis en grande distribution (+7 %). Avec des exportations en hausse de 6 % (notamment sur les marchés à monopoles : Canada, Suède et Norvège), le chiffre d’affaires 2020 de la cave baisse de 2 %, pour s’élever à 55,9 millions d’euros. Dans le contexte d’une pandémie covid restant hautement incertaine, il s’agit d’« une baisse raisonnable » note Damien Leclerc.