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L’irrigation du vignoble devient une priorité pour les Côtes-du-Rhône
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Face au changement climatique
L’irrigation du vignoble devient une priorité pour les Côtes-du-Rhône

Les sécheresses estivales pesant sur les rendements des vignes et l’installation des plantiers, l’accès à l’eau est un sujet d’avenir pour le syndicat AOP.
Par Alexandre Abellan Le 28 janvier 2021
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ace à la « problématique récurrente de la sécurisation du revenu », les solutions passent une meilleure valorisation des vins et un meilleur rendement estime ce 27 janvier, en visioconférence de presse, Denis Guthmuller, le nouveau président du Syndicat Général des Vignerons des Côtes du Rhône. Pour soutenir le dynamisme commercial des AOC Côtes-du-Rhône et Côtes-du-Rhône Villages, l’organisme de défense et de gestion se fixe l’objectif d’avoir 70 % de son vignoble certifié en 2025 (en viticulture biologique et/ou en Haute Valeur Environnementale, HVE). Pour atteindre le potentiel de production et dégager un Volume Complémentaire Individuel (VCI), Denis Guthmuller fait de l’accès à l’eau une priorité. Le besoin est grandissant dans la région rapporte le vigneron bio, qui mise sur des solutions collectives plutôt que des initiatives individuelles.

Devenant récurrentes, les sécheresses estivales pèsent sur les rendements viticoles, le changement climatique remettant en cause la pérennité des exploitations. Il y a encore quelques années, « mon beau-père disait que l’on a un orage au 14 juillet et un orage au 15 août. L’irrigation naturelle arrivait de manière systématique. Force est de constater que maintenant les pluies arrivent plus tard, souvent après le 15 septembre » indique Denis Guthmuller.

15 juin-15 septembre

Pouvant être en déficit hydrique du 15 juin au 15 septembre, les vieilles vignes résistent, mais les plus jeunes sont soumises à rude épreuve indique le président d’ODG. Avec un stress hydrique récurrent, « les plantiers vont mettre 10 ans à s’installer, contre 4 à 5 ans avant » témoigne Denis Guthmuller, qui souligne l’enjeu de la gestion du végétal au-delà du maintien de la qualité et de la quantité de récolte.

Pour résoudre ces sécheresses, le vignoble suit avec attention, et envie, les projets régionaux d’irrigation. Comme le projet des Hauts de Provence Rhodanienne (bassins versants du Lez, de l’Aygues et de l’Ouvèze dans le nord Vaucluse et le sud Drôme). En attendant que ce projet de longue haleine se concrétise, Denis Guthmuller note le travail local d’utilisation des ressources de proximité. C’est le cas à Sainte-Cécile précise le vigneron de cette commune, où un projet de forage se monte. « Avec une consommation réduite d’eau (irrigation au goutte à goutte » ajoute le président d’ODG.

Nous irriguons de manière trop empirique

L’eau étant une ressource collective, il faut que ses utilisateurs puissent prouver la bonne utilisation de ce bien commun avertit Denis Guthmuller. Pour qui « actuellement nous irriguons de manière trop empirique. Il faut une stratégie selon les terroirs ». L’Institut Rhodanien doit étudier ce sujet, ainsi que les autres leviers d’adaptation au changement climatique (comme les anciens cépages et les variétés résistantes au stress hydrique).

Avant même l’accès à l’eau, les enjeux réglementaires se posent pour irriguer le vignoble AOP. « Il faut essayer de changer de modèle, de règles qui ne sont peut-être plus adaptées au changement climatique » esquisse Denis Guthmuller, qui se rappelle de la visite cet été d’experts de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). Ces derniers ont pu « constater la différence de vitalité entre une vigne irriguée et une vigne qui ne l’est pas. On se rend compte que l’irrigation ce n’est pas de la génération spontanée de raisins, ça permet juste de maintenir un potentiel de récolte qualitative et quantitative. En revanche, la vigne non-irriguée est dans un état catastrophique sur les secteurs séchants » conclut le président d’ODG.

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