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La Safer répond aux critiques sur son démarchage passé d’investisseurs chinois
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Vignoble de Bordeaux
La Safer répond aux critiques sur son démarchage passé d’investisseurs chinois

Ressortie sur les réseaux sociaux, une plaquette de 2014 de la société d’aménagement foncier pour attirer les investisseurs asiatiques en Gironde alimente le débat sur les missions des SAFER.
Par Alexandre Abellan Le 11 décembre 2020
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es réseaux sociaux sont prompts à exhumer le passé et propices aux débats enflammés. La preuve avec la publication ces derniers jours sur Facebook, Linkedin et Twitter d’une plaquette en mandarin pour le salon Vinexpo Hong Kong 2014 des Sociétés d'Aménagement Foncier et d'Etablissement Rural (SAFER) invitant les investisseurs chinois à parier sur le vignoble de Bordeaux.

« De qui se moque-t-on ? Plaquette commerciale de la SAFER Aquitaine en mandarin. Propose aux investisseurs chinois d'acheter et de vendre des parts de société et même de gérer le vignoble ! » s’exclame sur Twitter Jean-Jacques Gaudiche, le co-fondateur du gestionnaire foncier Terrafine. Commenté et relayé, le message de l’ingénieur en agriculture d’Angers suscite la polémique sur les missions de la Safer (le maintien d’une agriculture paysanne) et ses prises de position pour la transparence du marché foncier (avec le contrôle des transferts de parts sociales).

Ce n’est plus un sujet

Remettant cette plaquette dans son contexte, Michel Lachat, le directeur départemental de la SAFER Gironde (qui est d’ailleurs indiqué comme contact sur ce prospectus) souligne que ce support commercial est la traduction d’une présentation classique de ses modalités d’action (voir ci-dessous). Déjà traduite en anglais, cette plaquette a été transposée en mandarin à l’occasion de Vinexpo Hong-Kong 2014, « à l’époque, les investissements chinois à Bordeaux montaient. Ils s’étaient lancés en 2011-2012, après ils se sont stabilisés et maintenant ils sont épuisés. Ce n’est plus un sujet » pointe Michel Lachat, qui estime que le vignoble bordelais sous drapeau chinois représenterait 2 % des surfaces viticoles girondines.

« La filière bordelaise n’a jamais été hostile aux investisseurs chinois, la production, le négoce et le courtage préféraient qu’ils investissent à Bordeaux plutôt qu’en Australie. Surtout qu’ils achetaient principalement en appellations génériques Bordeaux pour posséder un important bâti de réception, au poids disproportionné par rapport à l’outil de production et sans candidats locaux » poursuite Michel Lachat, indiquant que la SAFER bordelais aurait accompagné entre un quart et un tiers des acquisitions. Actions « permettant de comprendre le phénomène (et d’écarter certains acheteurs compulsifs voulant tout acheter), de passer des appels à candidature pour des repreneurs locaux et d’avoir un droit de regard sur ces exploitations (s’engageant selon notre cahier des charges à maintenir pendant 10 ans la destination agricole, avec un contrôle en cas de revente) » souligne le directeur de la SAFER girondine.

Manque d’acheteurs

Ne regrettant pas ces appels à investissements chinois, le vignoble bordelais regrette plutôt actuellement ces investisseurs asiatiques, et leur soif de vins rouges actuellement en crise. « Le sujet à bordeaux aujourd’hui ,c’est que faire des vignes que personne ne veut plus exploiter alors qu’il n’y a pas de primes à l’arrachage… » conclut Michel Lachat.

La Safer indique que cette plaquette française a servi de base à la traduction en mandarin.

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Vigneronderions Le 11 décembre 2020 à 23:20:36
Le vrai scandale c'est que des vignerons qui veulent prendre une retraite méritée ne trouvent pas de succession. Alors Chinois ou Prussiens peu importe, du moment que des gens ont envie de faire ce métier, de participer à cette aventure, c'est juste l'essentiel.
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