Pernod Ricard, Baccardi, Hennessy… Dans un avenir proche, toutes les grandes maisons de spiritueux mentionneront leur empreinte carbone sur les étiquettes de leurs bouteilles » assure Christophe Sauvaud, le directeur général d’Amorim Top Series.
Pour les aider à mener à bien ce projet, le bouchonnier a demandé au cabinet d’études EY de calculer les émissions et absorptions de dioxyde de carbone générées par la production charentaise de ses bouchons à tête. « Cela n’avait jamais été fait, reprend Christophe Sauvaud. Mesurer l’empreinte carbone d’un bouchon de vin en liège est assez simple. L’opération se complique pour les têtes multi composites, en bois ou en plastique ».
Le cabinet indépendant vient de livrer son verdict. Tous les bouchons de la gamme Top Series ont une empreinte carbone négative, du bouchon de liège naturel à tête plastique qui séquestre 87 grammes de CO2, au bouchon Neutrotop à tête de bois qui en absorbe jusqu’à 148 grammes. « Cela permet aux producteurs de compenser les émissions générées par d’autres éléments du packaging, comme la bouteille en verre » se félicite Christophe Sauvaud.
Début 2020, la branche « vin » du groupe Amorim a présenté le dernier bilan carbone réalisé par EY sur ses bouchons pour vins tranquilles et effervescents. Il a dévoilé des chiffres « records », au dire du bouchonnier, avec 309 g de CO2 absorbé pour un bouchon en liège naturel et même 562 g de CO2 pour un bouchon de champagne à deux rondelles.
Pour parvenir à ces résultats, EY a analysé toutes les étapes de la vie du bouchon, selon une approche « cradle-to-gate ». Le cabinet a pris en compte les activités forestières, la préparation du liège, le transport de la forêt de chênes-liège à l’usine, la production, la finition, le conditionnement, ainsi que la commercialisation des bouchons du Portugal au Royaume-Uni.