lus un seul vin bouché avec Amorim contaminé par le TriChloroAnisole (TCA) (responsable du « goût de bouchon ») d’ici 2021. C'est l'objectif que le PDG du premier producteur mondial de bouchons en liège avec fixé à son équipe R&D en 2019. Elle est à deux doigts de le remplir.
« C’est déjà le cas pour les effervescents » annonce Franck Autard, Directeur général d’Amorim France. L’entreprise utilise en effet un nouveau système de nettoyage et de purification des deux rondelles de liège au contact des vins effervescents, baptisé CorkNova. « Nous utilisons la technologie de traitement sur « lit fluidisé ». Pour schématiser, les rondelles sont placées dans une machine vibrante et soumises à plusieurs séquences de projection d’air humide et de vapeur d’eau à haute température », détaille Franck Autard.
L’opération élimine le TCA et tout un tas de molécules responsables de mauvais goûts comme la géosmine. Elle est sans surcoût pour le client. « Nous avons franchi un premier cap en mettant au point cette technologie sur les rondelles. Nous travaillons désormais sur les bouchons pour vins tranquilles. C’est plus difficile, car il faut réussir à les purifier sans impacter leur élasticité, mais nous sommes sur le point d’y arriver. »
L’année dernière, Amorim était déjà parti à la reconquête des producteurs de bulles, en lançant NDTech Effervescents, un service d’analyse ultra rapide des bouchons garantissant l’absence de TCA détectable. « Nous avons enregistré une progression des commandes de plus de 300% en 2020 sur ce segment » assure Franck Autard. Le directeur France constate notamment un vrai regain d’intérêt pour les bouchons de tirage en liège de la part des caves qui étaient passées aux capsules en aluminium.