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Les températures de la floraison 2019 ont fait le rendement des vendanges 2020
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Prévisions de récolte
Les températures de la floraison 2019 ont fait le rendement des vendanges 2020

Quel temps faisait-il juste avant que vos vignes ne rentrent en fleurs l’année dernière ? De la réponse à cette question dépend la quantité de votre future récolte à venir, d’après une récente étude scientifique.
Par Marion Bazireau Le 04 juin 2020
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epuis des années, des études mettent ponctuellement en évidence un lien entre un facteur climatique donné, comme la température ou la pluie, et le bon déroulé d’une étape du cycle de la vigne. Cela a encore été le cas en 2017, quand des chercheurs ont montré que des températures fraîches au moment du débourrement faisaient grimper le nombre de fleurs par inflorescences.

Mais personne n’avait encore réussi à expliquer l'impact du climat dans sa globalité et pendant tout un millésime sur le rendement. C’est ce que viennent de faire ensemble les équipes de l’Institut néozélandais de recherche sur les plantes, de Montpellier Supagro, et de l’INRAE.

Un travail de titan

Pour y parvenir, les chercheurs ont suivi du sauvignon planté dans 4 domaines de la région de Malborough pendant 15 ans. « Nous souhaitions répondre à 3 questions, expliquent-ils, quelle est la corrélation entre chaque composé du rendement et les différents facteurs climatiques ? Un de ces facteurs (températures maximales, pluie…) a-t-il plus d’influence que les autres ? Quelles sont les stades végétatifs les plus critiques ? »

Sur chaque domaine, ils ont retenu 8 îlots de 4 ceps, en demandant aux viticulteurs de les travailler comme ils le faisaient sur le reste de leur exploitation. De 2004 à 2019, ils ont épluché les données météorologiques que leur renvoyaient des stations météo implantées à proximité. Sur chaque cep, ils ont compté le nombre de grappes et de baies, puis les ont pesées, en prenant soin d’écarter celles qui étaient trop botrytisées.

Leur conclusion est sans appel. D’après leur modèle mathématique, les températures maximales quotidiennes enregistrées avant la pleine fleur de l’année précédente déterminent à elles seules plus de 50% du rendement de l’année.

« Le nombre de grappes par cep croit linéairement avec les températures maximales enregistrées en N-1. La période cruciale démarre 16 jours avant que la vigne ne soit à mi-floraison, et s’achève moins de 2 jours plus tard. Sur cette période, une augmentation d’un degré fait gagner en moyenne de 2,87 à 4,6 grappes aux ceps, selon le mode de taille mis en œuvre par le viticulteur » détaillent les chercheurs.

Avant floraison la pluie fait baisser le rendement mais elle devient bénéfique ensuite

En année N, le rendement a grimpé en même temps que les températures moyennes. La pluie a fait baisser le rendement lorsqu’elle est survenue avant la formation des fleurs, alors qu’elle a fait grimper le poids des baies quand elle est intervenue juste après la floraison et au moment de la véraison.

Les chercheurs n’ont en revanche pas relevé de forte influence du rayonnement solaire sur la formation du rendement, quel que soit le stade phénologique étudié.

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Tous les commentaires (3)
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La r?daction Le 11 juin 2020 à 10:07:11
Bonjour, Ces travaux ont bien été entrepris en Nouvelle-Zélande. Mais, que ce soit dans l’hémisphère sud ou dans l'hémisphère nord, d’après les chercheurs, c’est bien la météo lors de la floraison de la saison précédente qui détermine le rendement du millésime en cours. Vous trouverez plus d'informations sur ces travaux ici: https://oeno-one.eu/article/view/2926 Bonne lecture
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Jolisoleil Le 09 juin 2020 à 21:28:53
Je ne comprend l'article que si je suppose qu'il est la traduction fidèle d'un article néo-zélandais. Si tel est le cas, les notions de floraison en année n-1 et de récolte en année n de l'hémisphère sud ne correspondent pas aux mêmes notions dans l'hémisphère nord. Le préciser serait éclairant.
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Cognac XO Le 07 juin 2020 à 00:14:36
En voilà un article intéressant....et une étude qui confirme et que l’on avait déjà remarqué sur le terrain...sans qu’on ait pu le quantifier... Cette Étude confirme la récolte historique de 2018....après le gel de 2017. En effet, suite au gel, les bois des contre boutons sont repartis bien plus tard que d’habitude et les grappes ont fleuries quand il faisait chaud ( fin juin pour Cognac...). Ceci explique donc cela en grande partie, mais les conditions météo de 2018 ont aussi été dans le bon sens...
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