ans le cadre d’un contrat de professionnalisation de l’école bordelaise Kedge, Léa Romero a repris ses études mi-septembre 2019 pour réaliser un master spécialisé vin et spiritueux en alternance au sein du syndicat des vins d’appellations Médoc, Haut-Médoc et Listrac-Médoc. L’étudiante a jusqu’à la fin octobre 2020 pour mener un état des lieux du marché global des appellations médocaines afin de participer à la stratégie de repositionnement de l’image et de la communication de ces AOC.
Se plaçant dans la continuité des réflexions lancées depuis l’an dernier, les travaux de Léa Romero se penchent sur cinq dimensions qui sont autant de leviers de positionnement et de notoriété : « l’offre (les chiffres de production et la qualification par des dégustations de professionnels et de consommateurs), la distribution (le point sur les réseaux de commercialisation), la communication (la vision des institutions de la filière vin et touristique), la consommation (l’étude des attentes et tendances de la clientèle) et l’environnement global (concurrentiel, réglementaire…) » explique-t-elle. « Il s’agit d’une approche qualitative (rencontres de producteurs, courtiers et négociants) et quantitative (études de marché…), car énormément de ressenti ne sont pas chiffrés » souligne Léa Romero, qui ne souhaite pas partager de résultats avant la fin de son étude, prévue idéalement pour mai prochain.


Avec cette approche d’expertise recoupée, « l’enjeu est de ne pas se prendre dans les effets de mode. Le risque serait de répondre aux demandes du consommateur en se perdant. Il faut pondérer » explique Hélène Larieu, la directrice de l’Organisme de Défense et de Gestion du Médoc. Ainsi, si la tendance de production de vins rouges plus frais et fruités ne doit pas occulter que les consommateurs attendent des vins du Médoc une capacité de garde conséquente. « Il ne faut pas changer la typicité, mais segmenter l’offre de manière lisible, accessible et multiple » explique Hélène Larrieu.
Si l’aboutissement de l’étude pourrait être reporté avec l’épidémie de coronavirus, le syndicat viticole espère valider ses nouvelles orientations stratégiques d’ici la fin 2020. « Nous n’avons pas de certitudes avant la fin de l’étude. Notre idée, c’est de valoriser les atouts du Médoc : nature sauvage, terroirs prestigieux, diversité des exploitations… » détaille Claude Gaudin, le président de l’ODG Médoc.