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Les vins nature recherchent un compromis au sein de l’AOP
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Alsace
Les vins nature recherchent un compromis au sein de l’AOP

L’augmentation du nombre de vins nature retoqués par l’organisme de contrôle Qualisud pour « défauts rédhibitoires » ravive le débat sur la place de ces vins au sein de l’appellation Alsace.
Par Christophe Reibel Le 04 mars 2020
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Les vins nature recherchent un compromis au sein de l’AOP
C

omment expliquer recrudescence du nombre d’échantillons de vins nature ajournés par Qualisud? Deux éléments sont . Tout d’abord, trois vagues de « conversions » aux vins nature avant 2000, dans les années 2000 et 2010 font qu’ aujourd’hui une petite trentaine de domaines vinifient entre 60 et 100 % de leurs raisins sans ajout. Ils revendiquent la commercialisation de 1,3 à 1,5 million de bouteilles par an. Ensuite l’augmentation de la pression de contrôle prévue par la réforme de l’agrément entrée en vigueur en 2007 a conduit à ce que de plus en plus d’échantillons soient jugés non conformes. « Ils représentent peu en proportion mais leur nombre a tendance à augmenter. Le modèle actuel n’est pas vraiment adapté aux vins nature » constate Julien Albertus, membre du bureau de l’Association des vins libres d’Alsace, créée en juillet 2019. Il défend une adaptation des dégustations « comme l’appellation l’a fait en faisant la différence entre les crémants ayant fait et n’ayant pas fait la malo. C’est une piste. Le profil d’agrément défini collectivement doit évoluer. Nous sommes ouverts à la discussion. L’Alsace peut être précurseur » dit-il.

Des revendications en vins de France

« La procédure de contrôle fait que l’étau se resserre sur quelques domaines » concède Jérôme Bauer, président de l’Association des viticulteurs d’Alsace. Le conseil d’administration de l’Ava s’est penché sur la question pour d’abord répéter que « l’AOC Alsace était un gage de qualité et de typicité » et qu’on « ne pouvait pas y ranger tout et n’importe sous peine de créer de la confusion pour le consommateur ». Jérôme Bauer poursuit : « quand des vins présentent un goût de souris, de graisse ou trop de volatil, cela pose un problème. Dans un souci d’équité, le cadre de la dégustation doit être le même pour tout le monde ». Pour l’Ava, il appartient à l’Inao de clarifier le débat.

En attendant, une large majorité du conseil d’administration de l’Ava considère qu’un vin à défaut rédhibitoire ne mérite pas l’appellation. En pratique, certains producteurs de vins libres écoulent leurs pétillants comme certaines cuvées tranquilles en tant que vins de France. « Ils se vendent souvent à des tarifs élevés alors qu’ils ne revendiquent pas l’appellation Alsace. Il est dommage que le vignoble régional n’en profite pas » fait remarquer Julien Albertus.

 

 

 

 

 

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Tous les commentaires (1)
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PG Le 11 mars 2020 à 08:13:05
Responsable des agréments pour mon appellation, je suis moi aussi confronté à des vins que nous ajournons. Très peu en fait car ils représentent une production archi minoritaire. Nous avons eu un débat en interne , fort animé. Nous avons conclus qu'il n' était pas possible que ces vins jouissent d' un traitement de faveur. D' un point de vue étique mais aussi par ce que c 'est du ressort de l' INAO. L' anonymat est pour tous les vins qu'ils soient "conventionnels", bio ou dit "naturels". Nous ne jugeons que la qualité. Ne sont ajournés que les vins à défauts. Le procès du méchant système , productiviste voulant écraser le petit producteur rebelle a bon dos. Je renvois à l' article de Jacques Dupont , critique vins , largement commenté... Le législateur , dans sa grande sagesse à prévu une "case" pour ces vins dit "natures" : Les VSIG. Faut-il inventer autre chose ?
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