lus d’1,9 Mhl sont sortis des caves ligériennes (domaines et caves coopératives) au cours de la dernière campagne. Les AOC et IGP (du ressort d’Interloire, qui vient de fournir ses chiffres) enregistrent une progression de 50 000 hl, avec une forte demande du négoce : + 9,6 %. A l’inverse les ventes directes sont en baisse de 2,8 %. Et, élément marquant de la campagne, ce sont les IGP (12 % du volume global) qui ont porté la croissance, alors que les appellations sont restées stables.
Un phénomène particulièrement prégnant sur les blancs (37 % du volume). Sur cette couleur, l’IGP Val de Loire montre une “réelle dynamique (+ 44 %), tant auprès du négoce qu’en direct. La demande des marchés et la forte disponibilité du millésime 2018 expliquent cette croissance, boostée par le sauvignon et le chardonnay”, précise Interloire. A l’inverse, plusieurs AOC sont en retrait : Vouvray, Gros Plant, Coteaux du Layon… alors que Touraine, Muscadet Sèvre-et-Maine sur lie sont stables.
Outre les IGP blancs, ce sont les vins rosés – en particulier Cabernet d’Anjou et Rosé d’Anjou, et leurs quelque 440 000 hl – qui ont tiré la campagne. L’ensemble de cette couleur pèse 29 % des sorties, en hausse de 12 %, avec en complément des deux poids lourds angevins : le Rosé de Loire (42 000 hl, + 10 %), les IGP (41 000, + 13 %) et Touraine rosé (15 000, + 21 %).
Autre fait marquant de la campagne, c’est le recul des rouges. “Les principales appellations en volume ont moins vendu et sont en retrait de plus de 9 %”, résume Interloire : Saumur Champigny (–17,1%), Saint Nicolas de Bourgueil (– 17,2 %)… Sauf Chinon enregistre une hausse de 5 %.
Conséquence, les rouges de Loire représentent aujourd’hui 17 % des sorties globales de la Loire, comme les bulles, qui, elles affichent une petite croissance de 1,5 %. Dans le détail, si Crémant de Loire (+ 16 %), Vouvray (+ 5 %), Touraine (+ 6,5 %) se développent bien, Saumur (- 25 %) ne suit pas la tendance : vente au négoce et ventes directes sont en retrait dans cette AOC.
Au global, sous l’angle macro-économique, c’est la variété des AOC et des cépages qui poussent la Loire vers la croissance. Dans le détail, si des piliers ont fait preuve de leur solidité sur cette campagne, les rosés et les bulles notamment, les blancs sont plus disparates mais ne semblent pas susciter trop d'inquiétudes. En revanche, l’attention du vignoble va se porter sur l’économie des rouges. La Loire n’échappe pas à l’ambiance nationale sur cette couleur.