ersonnalité du vignoble angevin – et même au-delà, il a écumé tellement de salons en France – au verbe haut, et à l’immuable chapeau, Guy Rochais a vendu son Château de Plaisance. La cession du domaine, situé à Rochefort-sur-Loire au cœur du célèbre lieu-dit de Chaume, a été officiellement signée en cette mi-septembre, mais la transition avait été anticipée par les deux repreneurs. Trois salariés avaient été recrutés par Vanessa Cherruau qui assure désormais la gestion du domaine angevin de 25 ha, associée à un investisseur ; un industriel, fils d’agriculteur, passionné de vin et de biodynamie, qui tient à rester dans l’ombre.
La jeune femme, formée à l’Ecole supérieure d’agriculture d’Angers, a une expérience variée : elle a travaillé en Anjou (dans un domaine du Layon), chez Bouvet-Ladubay et dans un domaine champenois. Avant son installation, elle était conseillère au Cer France.
Son premier objectif sera de lancer un plan de restructuration du vignoble, mené en biodynamie depuis 6 ans. S’appuyant sur l’encépagement fortement concentré sur le chenin, elle envisage de “travailler les grands blancs secs”. Elle compte dans son parcellaire des appellations prestigieuses, comme Savennières, mais aussi des AOC de vins liquoreux : Coteaux du Layon 1er cru Chaume ou le grand cru de Quarts de Chaume.
Ensuite, plusieurs projets vont s’enchainer : la rénovation du bâti, et la construction d’un nouveau chai. A terme, les repreneurs veulent développer l’œnotourisme haut de gamme dans un site qui s’y prête, au cœur des vignes et des coteaux.
La famille Rochais était propriétaire de Plaisance depuis 80 ans. Guy, 62 ans, s’était installé en 1977 en Gaec avec son père, rejoint par son épouse Patricia en 1994. “Le Château de Plaisance est entre de bonnes mains”, conclut-il.