n 2019, le vignoble d’Italie devrait produire 46,1 millions d’hectolitres de vin d’après les premières estimations dévoilées ce 4 septembre par l’Union Italienne des Vins (UIV), l’Association des œnologues d’Italie (Assoenologi) et l’office statistique du ministère de la politique agricole (ISMEA). Croisant les observations et relevés des trois organisations fin août, ce pronostic annonce une baisse de 16 % de la vendange italienne par rapport à l’historiquement généreuse production de 2018 (ayant atteint 54,8 millions hl). Inférieure à la production moyenne des cinq dernières années dans tous les bassins viticoles (à l’exception de la Toscane (2,6 millions hl, +10 %).
Climat peu propice
« Cette baisse de la production est essentiellement imputable aux conditions climatiques moins favorables » soulignent UIV, Assoenologi et ISMEA. Après un été sec et chaud, les « anomalies » ont continué avec un printemps froid et pluvieux qui « a retardé la floraison et le cycle végétatif de la vigne. À partir de ce moment, chaque phase phénologique de la vigne a été affectée par un climat peu propice. » Affecté par la coulure, le vignoble a ensuite été soumis à un régime sec en juin et juillet : la sécheresse « a forcé des opérations d'irrigation de secours dans certaines régions, en particulier sur les jeunes plants » précise la note de synthèse. Et si les pluies d’août ont permis de réhydrater les vignobles, des orages de grêle ont apporté de nouveaux stigmates aux grappes.
Posées en « conséquence d'un changement climatique allant du tempéré au chaud, avec des précipitations irrégulières et un caractère orageux » ces « vicissitudes climatiques » n’empêcheront pas l’Italie de briguer à nouveau la place de premier pays producteur de vin au monde. Le ministère français de l’Agriculture prévoyant une récolte de 43,4 millions hl et les coopératives espagnoles une vendange avoisinant 40 millions hl.
Impacts sur les marchés
Si la généreuse récolte 2018 a pesé sur les cours italiens (-27 % pour les génériques et -6 % pour les dénominations DOC et DOCG), cette petite récolte doit mécaniquement redonner des couleurs à la valorisation des vins italiens. Notamment à l’export, le marché allemand étant en croissance pour les vins génériques, tandis que la croissance des vins effervescents se maintient (le Prosecco n’affichant cependant plus des taux de croissance à deux chiffres).