arquant le pas en 2018 (-8 % en volume par rapport à l’an passé, après trois années de croissances à deux chiffres), les importations chinoises de vin continuent de se replier fortement sur le début d’année 2019 (-22 % sur le premier trimestre, par rapport à janvier-mars 2018). « Les principales raisons de cette forte baisse sont la guerre commerciale avec les États-Unis, les problèmes de surstockage sur les trois dernières années, la baisse du pouvoir d'achat des Millenials et la réduction de la consommation de la classe moyenne supérieur » estime le service économique de l’ambassade française de Pékin. Mais malgré ces difficultés conjoncturelles, le marché chinois reste structurellement attractif estime le dernier rapport de l’agence Wine Intelligence.
Laissant présager un début de maturité du marché chinois, « le comportement des consommateurs indique qu’ils deviennent plus développés » estime l’étude. « La population de consommateurs des vins importés continue de s’accroître. Mais plus avec les croissances rapides d’il y a quelques années » rechérit Richard Halstead, le directeur de Wine Intelligence. Qui fait état d’une diversification des vins consommés, avec l’émergence, encore timide, d’une consommation de vins blancs, rosés et effervescents, tandis que les achats en ligne se développent. « Le e-commerce contribue à la propagation de l’appréciation du vin » souligne Wine Intelligence, faisant état de 46 % de consommateurs chinois ayant utilisé un site de vente en ligne (y compris pour les plus de 40 ans).


« Au moins pour le moment, le challenge marketing sera de consolider la fréquence d’achat au sein des 52 millions de consommateurs chinois de vins importés. Actuellement, ils achètent en moyenne une bouteille par mois » conclut Richard Halstead.