armi les tendances qui feront l’avenir de la filière, la consommation de vins peu alcoolisés ou désalcoolisés est un phénomène à ne pas sous-estimer selon Thorsten Hartmann, le directeur des analyses de l’agence IWSR. Ce 15 mai, lors d’une conférence de Vinexpo Bordeaux, l’expert a dressé le constat d’un phénomène de société avant tout générationnel. « La tendance de la consommation attentive est portée par la génération Z. Les réseaux sociaux sont essentiels pour les plus jeunes. Ils ne veulent pas être vus ivres, ils veulent être instagrammable tout le temps, ne pas perdre le contrôle… » explique Thorsten Hartmann. Qui ajoute que cette moindre consommation de boissons alcoolisées donne plus de poids à ces occasions : « la génération Z choisit les bars où les cocktails seront les plus beaux pour leur fil d’infos ».
Si les vins peu alcoolisés et désalcoolisés se développent, c’est la bière qui est actuellement la boisson la plus avancée sur cette gamme de l’élimination et de la réduction de l’alcool. « Dans les pays les plus avancés, comme l’Allemagne et l’Espagne, il est bien vu d’avoir du sans-alcool en rayons ou chez soi » rapporte Thorsten Hartmann. Au-delà des cinq principaux marchés de cette gamme peu ou pas alcoolisée (voir ci-dessous), les consommateurs interrogés dans le monde par l’IWSR jugent l’offre actuelle de vins sans alcool et désalcoolisés déconnectée de leurs attentes. « D’après nos enquêtes, les consommateurs se sentent mal desservis en termes d’offre » alerte Thorsten Hartmann. Qui souligne que si la génération Z impose son rythme à cette tendance, d’autres classes d’âge s’en inspirent.