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Entre le manque de stocks et le gel de 2017, on craignait une nouvelle érosion des participants… Mais à la clôture des inscriptions, nous avons 54 caves qui participeront à la prochaine Percée du Vin Jaune » se réjouit le vigneron Philippe Noir, le président de la vingt-deuxième édition de l’évènement œnotouristique jurassien. Encore loin des 90 participants de la fin des années 2000, le nombre de caveaux de dégustation s’approche à nouveau des 60 vignerons recensés pour l’édition anniversaire 2016 à Lons-le-Saunier, et dépasse les 46 caves de cette année à l’Étoile. La perspective d'une récolte 2018 au rendement plafond aidant à retrouver confiance dans le rendez-vous grand public, mais pas seulement.
« Malgré la pénurie de vins, les caves sont de plus en plus convaincues que la Percée est un bel outil pour communiquer sur le vin jaune à long terme » explique Philippe Noir. Pour qui « il n’y a rien de pire que quelqu’un qui achète seul une bouteille de vin jaune et la déguste chez lui sans explications. Il est surpris et dérouté, ce qui est souvent négatif… Alors que son appréhension peut être surmontée pour être appréciée dans le cadre de la Percée. » Pour appuyer cette mission pédagogique, le symposium international des vins de voile sera reconduit en 2019. Les vignerons du Xérès sont d’ailleurs invités à animer un caveau de dégustation pour faire découvrir leurs produits aux 30 000 visiteurs attendus sur le week-end.
Après une année de pause et de réflexions en 2017, la Percée du Vin Jaune renoue avec son rythme annuel* avec le principe d’un contingent. Du 2 au 3 février 2019 à Poligny, 30 000 visiteurs pourront acheter des tickets en prévente, dont le nombre est en hausse de 20 % par rapport au 25 000 places de 2018. Organisant l’évènement depuis 1997, les Ambassadeurs du Vin Jaune ont fixé un ratio de 550 à 600 visiteurs par cave exposante, afin de désengorger l’évènement et le fluidifier.
Le pass d’une journée et dix dégustations reste fixé à 20 euros. Comme en 2018, où il avait augmenté nettement par rapport aux 14 € de l’édition 2016. « Cette hausse a répondu à la limitation des participants et à une meilleure indemnisation des producteurs » précise Philippe Noir. Les tickets permettant aux exposants de valoriser leurs échantillons au prix d’une vente à un grossiste. Sachant que la vente directe permet de dégager un chiffre d’affaires non négligeable. « En vendant bien, on a une activité équivalente à celle d’un salon » conclut Philippe Noir.
* : Sans avoir totalement oublié l’idée, évoquée un temps, d’un évènement plus axé sur les professionnels.
