ans le Val de Loire, les vignerons observent de la coulure, dans des proportions parfois importantes. En Touraine et dans le Loir et Cher, c’est principalement le côt, cépage particulièrement sensible à ce phénomène, qui a été touché. Dans le Centre en revanche, on en trouve sur tous les cépages et, fait rare, dans le Muscadet, « des melons de Bourgogne sont touchés à plus de 50 % », s’étonne Nadège Brochard-Mémain, de la chambre d’Agriculture des Pays de Loire.
Nicolas Oudart est vigneron sur 10 hectares à Monthou-sur-Cher, dans le Loir et Cher. Dans ses vignes comme chez de nombreux voisins, entre 40 et 50 % des côts sont touchés par la coulure, les chardonnays et les sauvignons entre 10 et 15 %. En cette fin juin, la situation est stabilisée, il n’y a pas de nouveaux symptômes. En cause selon le vigneron : les importantes variations de température entre le jour et la nuit et les pluies diluviennes survenues au cours de la deuxième quinzaine de mai au moment de la floraison de la vigne. « Il peut s’agir aussi d’une sélection naturelle de la vigne, qui est très chargée en grappes cette année. Cela pourrait laisser de la place aux autres grains pour leur permettre de devenir plus volumineux», avance le vigneron avec philosophie. « Nous devrions être juste aux rendements de l’appellation, sur les blancs comme sur les rouges », espère-t-il.