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Pour le prochain gel
L’épamprage des vignes, opération incontournable

La leçon est à retenir : la taille en vert permet de reprendre le contrôle d’une vigne gelée. Mais les effets de ces solutions d’urgence sont encore à clarifier, notamment sur le long terme.
Par Alexandre Abellan Le 18 décembre 2017
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 Pour aider la vigne à bien pousser, l’épamprage était nécessaire en 2017 » pose le maître tailleur italien Massimo Giudici (Simonit & Sirch), ce 13 décembre lors de la conférence Fruition sur le millésime 2017 à Bordeaux. Une rencontre technique qui s’est, logiquement, focalisée sur le gel du printemps dernier. De juin à août*, Massimo Giudici a piloté des travaux de taille en vert pour reprendre en main les vignes gelées. Sur les vignes moyennement touchées, il a pu voir que l’élimination des pousses gelées pour favoriser les contre-bourgeons fonctionne bien sur les cépages précoces.

La coupe rase « en courson » des baguettes est quant à elle intéressante pour son faible coût, mais s’adapte davantage aux cépages à faible sortie de contre-bourgeons. Quant à la coupe des pousses gelées pour sélectionner un entre-cœur, il la déconseille au vu des dessiccations constatées. Ces nécroses pouvant compromettre le pliage des baguettes (cliquer ici pour en savoir plus).

L’enjeu des réserves

La taille en vert est également un levier de contrôle de la reprise des vignes gelées, souligne le chercheur suisse Markus Rienth (Changins). Ce dernier a réalisé des essais en Catalogne sur une parcelle d’un hectare uniformément gelée au printemps. Ses équipes ont procédé à trois types de taille en vert : en enlevant tous les rameaux sortis (modalité P0), en laissant un sarment de l’année (P1), en laissant deux rameaux (P2). D’après ses premiers résultats, la modalité P2 permet d’obtenir plus de rameaux et de grappes par cep. Mais la taille rase P0 permet non seulement d’obtenir les rameaux les plus longs, mais surtout les baies les plus lourdes. Ce qui conduit à un rendement supérieur.

« La modalité de taille totale semble être la meilleure solution, étant avantagée pour la production de raisin, bénéficiant d’inflorescences initiées l’an passé. Mais, il faut vérifier l’impact sur la récolte suivante, selon la mise en réserve. Le feuillage des modalités P1 et P2 était plus rapidement conséquent » pondère Markus Rienth. Le chercheur souligne, en effet, que le rendement d’un millésime varie à 10 %, selon le poids de la baie (dépendant du climat de l’année), à 30 % du nombre de baies (selon le climat lors de la différenciation des boutons floraux et de la floraison sur la campagne) et à 60 % du nombre de grappes (déterminées l’année précédente). Essentielle pour le rendement de 2018, la réussite de l’initiation florale de 2017 dépend principalement de la capacité de mise en réserve de la plante, et donc de sa bonne activité photosynthétique, bien différente entre les modalités P0 et 02. Résultats à suivre, en espérant qu’ils ne se rendent pas utiles avant longtemps.

 

* : « Il y avait de la vigueur après le gel et on avait tout l’été pour mener à bien ces travaux » précise Massimo Giudici.

Plus de réchauffement climatique = moins de gel ?

« Constatée, la hausse des températures aura-t-elle pour corollaire une réduction des risques de gel ? » pose l’ingénieur d’études Didier Grimal (Météo France). « Le nombre de jour de gel diminuera » estime l’expert, mais pour lui le risque demeurera : l’enjeu étant le télescopage entre des températures négatives et une plante ayant déployé des organes végétatifs sensibles. « Les hivers devenant plus doux, il y aura toujours un risque de gelée tardive. Aujourd’hui, une gelée tardive se place entre fin avril et début mai. Mais dans quelques dizaines d’années, on pourrait avec des gels tardifs en mars… » conclut Didier Grimal.

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