e 12 septembre, le Grand Conseil du canton du Valais a adopté à 64 voix contre 38 le postulat de « garantir aux viticulteurs le maximum des rendements à l’unité de surface fixés [et après les années à faible récolte] d’examiner la possibilité de prévoir une production supplémentaire d’au maximum 20 % dans le règlement AOC ». Ce texte ayant été validé par le parlement valaisan, il doit désormais être analysé par le Conseil Fédéral conformément à la législation suisse (cliquer ici pour en savoir plus).
Proposé après le gel du printemps par trois députés valaisans du Parti Démocrate-Chrétien (Martin Lötscher, Aron Pfammater et Philipp Matthias Bregy), ce postulat de flexibilisation des récoltes est présenté comme « une sécurité financière [pour les vignerons. Sachant que] cette mesure n’engendrerait pas d’engagement financier pour le canton du Valais. » Les parlementaires ajoutant qu’« après les années à faible rendement, il faudrait donner aux viticulteurs la possibilité, l’année suivante, de laisser sur les ceps 20 % de plus de raisin que ce que prévoit le règlement AOC. Cette mesure permettrait de compenser les pertes de l’année précédente »
« Ce texte ne peut satisfaire que les négociants » critique vertement le journaliste Paul Vetter sur le blog Valais du Vin, soulignant que « les vignerons-encaveurs, qui sont déjà sortis du bois pour interdire de sucrer et d’aromatiser les vins avec du MCR et des copeaux n’ont aucun avantage à tolérer cette nouvelle attaque contre notre AOC. » Mais s’il est un enjeu qui semble sous-jacent, c’est bien la production suisse de vins pour approvisionner le marché domestique, et ne pas laisser la place aux vins étrangers, importés. « Pourquoi faudrait-il couper des grappes qui vont manquer l’année suivante ? En les gardant, on aurait un produit valaisan » explique ainsi le député Martin Lötscher au site Le Nouvelliste.