.2 milliard d’euros : c’est le chiffre d’affaires généré par les vins bios en France. En sept ans, la filière aura ainsi triplé ses ventes. Et ce dynamisme se vérifie à la fois pour les ventes France qui atteignent 792 millions d'euros en 2016 (multipliant par 2,5 ses performances de 2010) et à l’export avec un chiffre d’affaires de 419 millions d’euros (soit trois fois plus qu’en 2010). Dans ce contexte de croissance, SudVinBio a voulu en savoir un peu plus sur la représentation de l’offre des vins bios chez les cavistes et les magasins spécialisés bios qui représentent respectivement 19 % et 23 % des volumes vendus (la vente directe demeure le principal circuit de distribution avec 41 % des volumes).
Confiée à Agrex Consulting, l’étude a été menée à Paris et Toulouse auprès de 83 points de vente parisiens et 17 toulousains. Elle révèle que la part des vins bios dans la consommation a évolué de 2 % en 2010 à 3,7 % en 2016. Un taux qui se porte à 5 % pour Paris. L’offre est largement dominée par l’origine française (à 98 %), un chiffre légèrement supérieur à celui observé dans un rayon traditionnel qui propose en moyenne 5 % de vins étrangers. « En bio, le consommateur est attaché à l’origine française des produits. Et sur l’usurpation d’origine des vins, le bio se battra pour anticiper tous problèmes qui pourraient advenir » commente Patrick Guiraud, président de SudVinBio.
L’étude montre également que l’assortiment est à une large majorité (70 %) positionnée entre 5 et 15 euros par cols. « Globalement les prix des vins bios sont légèrement supérieurs à ceux des vins conventionnels mais l’écart n’est pas excessif » commente Benoît Bechet, directeur associé d’Agrex Consulting. Et Patrick Guiraud de préciser : « les prix moyens sont supérieurs parce que la représentation des AOP en bio est supérieure à celle du conventionnel ». L’étude montre ainsi que 82 % des vins bios sont sous AOP.
La répartition de la représentation des différentes régions dans l’offre a aussi été évaluée. Sans surprise, le Languedoc-Roussillon, première région productrice de France avec 954 000 hl (en 2016, un chiffre en fort retrait en 2015), est la première représentée avec 25.8 % de l’assortiment. Le podium est complété par la région Loire avec 15.2 % de l’assortiment au coude à coude avec la Vallée du Rhône avec 15 %. « Au regard du potentiel de la production, la représentation de l’origine languedocienne est un peu sous-représentée » note Benoît Bechet. Il y aurait donc, pour la région Occitanie, encore des places de marché à prendre…