Newsletters
Magazine
00 000 hl : c’est la production de vins bios en 2017 en région Occitanie selon les estimations de SudVinBio. Par rapport à 2016, la production est en baisse de 25 % et de 35 % par rapport à 2015 (considérée comme une année de production normale : 1,5 million d’hl de vins bios avaient été mis sur le marché en France). Pour rappel, les dernières estimations de Coop de France Languedoc-Roussillon prévoient une récolte à 10,5 millions d’hl, soit un retrait d’environ 20 % par rapport à l’année 2016. La perte volumique semble donc légèrement plus marquée pour les vins bio. Mais elle est surtout hétérogène suivant un zonage géographique où le Gard avoisinerait plutôt les 30 % de pertes de récolte, tandis qu’elles seraient de 21 % dans l’Aude. En Roussillon, la perte serait de 20 %, toujours selon les estimations de SudVinBio.
De nombreux facteurs se sont conjugués pour engendrer la baisse de l’offre. Le gel, la grêle, la sécheresse, localement le mildiou (Gard) et le Black-rot (Fronton), la coulure sur grenache… sont autant de facteurs qui conduisent au rétrécissement des volume. Heureusement, la qualité est là, insiste SudVinBio : acidité, matière et belles maturités ont concouru à produire un « millésime prometteur ».
Va-t-on vers une tension sur le marché des vins bios ? Il est probable qu’une certaine pression apparaisse : le marché national des vins bios poursuit une croissance de 15 à 20 % en volume par an. Et ce déficit d’offre pourrait perdurer si le rythme des conversions ne s’accélère pas. En effet, le potentiel régional de croissance des surfaces est de 10 % en moyenne par an pour les trois prochaines années, prévoit SudVinBio. Pas de quoi suivre la demande. Après quelques années où le marché des vins bios a connu quelques doutes, il semble bien que le dynamique reparte de plus belle.
