e vendredi 4 juillet, la Champagne célèbre les 10 ans de la reconnaissance de la Valeur Universelle Exceptionnelle par l’UNESCO de ses coteaux, maisons et caves (dans la catégorie des paysages culturels), avec un programme festif « autour de 4 grandes valeurs : fierté, visibilité, transmission et engagement » témoignant de l’animation culturelle née de cette distinction, mais aussi du bond touristique généré. « La CGT s'invite aux festivités » annonce l’intersyndicat des salariés du champagne, organisant ce vendredi 4 juillet des actions lors des rassemblements de Dizy (sur la rue de Reims) et à Champillon (au lieu-dit le Vertin). Des tracts seront distribués, épinglant « 10 ans à l’Unesco, fierté de la Champagne… Et pourtant, 5 personnes décédées lors de la vendange 2023. Et pourtant, 2 procès pour Traite d’Êtres Humains. Et pourtant, 1 procès pour Logements Insalubres. Et pourtant, d’innombrables bidonvilles » liste la CGT, alertant sur l’« abandon des savoir-faire traditionnels » et prédisant comme « résultat [le] risque de Proseccoïsation du Champagne ».
Si la CGT Champagne est habituée aux coups d’éclat (avec des actions lors de l’assemblée générale du Syndicat Général des Vignerons), elle est aussi critiquée par des vignerons jugeant qu’elle critique des situations de dérive ponctuelle plus qu’elle ne construit des solutions collectives pérennes. Le Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC) ayant mis en place une sécurisation de l’emploi saisonnier avec un référentiel dédié et en soutenant la fédération des prestataires de services. « Cela fait bien plus que 10 ans que la CGT Champagne défend la convention, le territoire, les métiers, les salariés tout en dénonçant les aberrations du système, la dérive des méthodes culturales, l'esclavagisme moderne, les pratiques déviantes des prestataires… » affirme pour sa part José Blanco, le secrétaire général de l’intersyndicat CGT des Salariés du Champagne.