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Plus de cotisations INAO pour les vins AOP et IGP face aux restrictions budgétaires ?
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"Quelques centimes à l'hecto"
Plus de cotisations INAO pour les vins AOP et IGP face aux restrictions budgétaires ?

Le président du conseil permanent de l’Institut National de l'Origine et de la Qualité (Inao), Philippe Brisebarre propose d’augmenter les droits Inao de tous les produits suivis afin de "défendre l’Institut et ses missions" dans un contexte budgétaire très tendu. Soit une hausse de "quelques centimes à l'hecto" pour la viticulture.
Par Ingrid Proust Le 29 juin 2025
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Plus de cotisations INAO pour les vins AOP et IGP face aux restrictions budgétaires ?
Pour Philippe Brisebarre, il est plus que jamais nécessaire de défendre le mode de gouvernance spécifique de l’Inao, co-géré par l’Etat et les professionnels. - crédit photo : ODG Vouvray
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e cœur n'est pas à la fête d'anniversaire pour l’Institut National de l'Origine et de la Qualité (Inao, gérant notamment 364 vins AOP et 75 vins IGP de France représentant 95 % de la production viticole nationale). Fondé en 1935, l'institut ne souffle pas 90 bougies, mais soupire sur 90 soucis. Le président du Conseil permanent de l’Inao, Philippe Brisebarre, sonne l’alerte : « nous sommes vraiment sur la corde raide. Notre marge de manœuvre est très limitée. Nous avons déjà fait des économies ces dernières années. La dotation de l’Etat à l’Inao est cette année de 17 millions €, elle a été rabotée de 750 000 €. Or, l’Institut est en déficit depuis trois ans. Nos réserves ont permis jusqu’ici de faire face, mais nous ne pouvons pas continuer ainsi ». Vigneron à Vouvray (Indre-et-Loire), Philippe Brisebarre a rencontré ce mercredi 4 juin la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, afin de plaider la cause de l’Institut, tant sur ses missions spécifiques que sur son budget, financé à 70 % par des fonds publics. Mais il appelle aussi les professionnels à « faire un effort sur les droits Inao. Ceux-ci n’ont pas été réévalués depuis 2015. Si nous faisons cet effort, ce sera au ministère de faire aussi sa part ».  

Le Conseil permanent se prononcera en juillet sur une éventuelle hausse des droits, qui ne pourra être effective que par la prochaine loi de finances. « Je comprends que cela fasse grincer des dents, reconnaît Philippe Brisebarre. Mais ces droits ne représentent que quelques centimes à l’hectolitres, et l’Inao doit être solide pour pouvoir continuer à assurer ses missions spécifiques avec son maillage territorial existant ». Il indique que trois postes pourraient être supprimés en 2026. Si la saignée est plus importante, le traitement des dossiers, notamment les adaptations de cahiers des charges, sera impacté.

L’Inao rapporte à l’Etat bien plus qu’il ne lui coûte

La dotation 2026 de l’Etat à l’Inao pourra-t-elle être maintenue au niveau de 2025 ? Rien n’est moins sûr... Cependant, « la ministre est pleinement consciente du rôle de l’Inao, elle ne souhaite pas son internalisation, déclare Philippe Brisebarre. Nous lui avons rappelé que l’ensemble des produits sous signes d’identification de qualité et d’origine génèrent 42 milliards d’euros par an. L’Inao rapporte à l’Etat bien plus qu’il ne lui coûte. L’Inao ne distribue pas d’argent public. Son budget relève uniquement du fonctionnement, lequel est, par salarié ETP, le moins cher des établissements publics ! Et nous avons perdu 30 ETP en 15 ans ».

Le gouvernement tranchera prochainement sur les arbitrages budgétaires. Tous les ministères devront faire des efforts. A l’Inao, comme dans d’autres organismes publics, on retient son souffle…

Tags : INAO AOP IGP
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Tous les commentaires (3)
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GILLES Le 01 juillet 2025 à 18:32:30
Le seul problème de l'INAO c'est l'INAO. Aujourd'hui il gère les AOC, vins, fromages, huiles..., il gère les IGP, vins, fromages, et autre produits alimentaires...., il gère les labels rouges et autres ... il gère les produits issus de l'agriculture biologique et assure (enfin sur le papier!) le contrôle de tout ce petit monde. Les charges de travail se sont cumulées, les compétences sont parties en retraite ou vers de meilleurs horizons et enfin les professionnels qui s'en occupent sont de vieux caciques ou des représentants coopérateurs et négociants très éloignés du terrain. Augmenter les moyens pour préserver l'indépendance de l'institut pourquoi pas, mais il faut auparavant modifier sa représentation et son fonctionnement qui ne sont plus dignes de la situation dans laquelle se trouve la filière vin.
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Jj Le 30 juin 2025 à 23:51:12
De quel droit ce Monsieur se permet de dire qu'il faut augmenter les cotisations quand la viticulture est au plus bas économiquement. Quand une entreprise est en difficulté financière nous réduisons les charges et malheureusement certaines charges sont incompressibles , ensuite nous diminuons notre masse salariale en sabrant les postes qui coûtent le plus comme vous Mr le président .Votre idée de faire remonter le coût des cotisations même ma fille de 10 ans aurait pu me la dire , je ne sais vraiment pas comment vous avez fait pour devenir Président ! Il y a des choses qui m'échappe !
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Olivier Metzinger Le 30 juin 2025 à 18:20:10
Restructuration... Revenir à l'essentiel et faire des économie. Ce que toutes les entreprises de France et d'ailleurs font dans pareil cas. Mais effectivement, c'est plus simple d'augmenter les cotisations auxquelles nous ne pouvons pas nous soustraire.
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