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Droit de cité interdite
Retour en Chine des cognacs et armagnacs avec un prix minimum (+12 à 16 %) plutôt que des droits punitifs (+31 à +39 %) ?

Rien n’est joué, mais les planètes se réalignent pour permettre aux eaux-de-vie charentaises et gasconnes un début de sortie de crise commerciale permettant d’envisager un retour sur le marché chinois.
Par Alexandre Abellan Le 12 juin 2025
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Retour en Chine des cognacs et armagnacs avec un prix minimum (+12 à 16 %) plutôt que des droits punitifs (+31 à +39 %) ?
En négociation depuis le début 2024, cet engagement de prix minimum en Chine pourrait être une « solution technique intermédiaire » selon Gabriel Picard. - crédit photo : Adobe Stock (Phattana)
S

ur la défensive sur les marchés clés que sont la Chine et les États-Unis, les exportateurs de vins et spiritueux restent offensifs, comme le révèle et le représente Gabriel Picard, le président de la Fédération des Exportateurs de Vins & Spiritueux de France (FEVS), ce 12 juin à Paris, lors d’une conférence de presse de la Fédération Française des Spiritueux (FFS). Confirmant les annonces chinoises d’avancées diplomatiques notables entre opérateurs français et chinois sur la mise en place d’un prix minimum pour lever des droits douaniers antidumpings visant en Chine les eaux-de-vie de France avant la date fatidique du 5 juillet (la fin de l’enquête antidumping chinoise lancée en janvier 2024), le négociant bourguignon « espère dans les jours qui viennent » que les choses avancent dans cette « relation bilatérale » avec l’attente de la validation politique chinoise de l’« engagement sur les prix minimums », déjà accepté techniquement par les parties. Concrètement, Gabriel Picard explique que ce dispositif revient pour les exportateurs de cognacs et armagnacs à un « engagement de vendre en Chine à un prix minimum », soit une « marge augmentée pour les producteurs, ce qui veut dire un renchérissement » des prix sur le marché chinois « de l’ordre de 12 à 16 % de surcoût », ce qui est « un moindre mal, mais pas une solution idéale, loin s’en faut. »

Deux conditions restent posées à cet engagement pour les opérateurs français : le remboursement des cautionnements des droits de douane de 38 % qui sont provisionnés depuis mi-octobre (FFS et FEVS n’ont pas d’estimation des montants concernés) et la réouverture du duty-free (canal fermé depuis la fin 2024 et n’ayant eu comme seule évolution que la commercialisation des produits en magasin). Ce deuxième point serait le plus discuté indique Gabriel Picard, notant que la validation de cet engagement sur le prix minimum est capital pour continuer de réchauffer les relations diplomatiques entre Pékin et Paris et arriver à « une conclusion heureuse avant la clôture de l’enquête » antidumping. Dont la filière continue de réfuter le bien fondé, son origine se trouvant dans le conflit commercial entre Chine et Union Européenne sur les voitures électriques. Même en cas d’avancées positives, « ce ne sera pas la fin de l’histoire » prévient Gabriel Picard, pointant les messages de l’exécutif chinois à ne pas consommer de produits de luxe, qui plus est étrangers. Une interdiction étant même passée pour les repas de travail de l'administration, comme le rapporte Courrier International.

Incertitudes américaines

Défensif sur le marché américain, Gabriel Picard note que s’il y a « un canal de discussion établi et correct » entre la Commission Européenne et l’administration Trump, les annonces du président américain sont tellement imprévisibles qu’il est difficile de se projeter. Le scénario le plus probable serait un maintien des droit de douane de 10 % actuellement appliqués à tous les produits importés, mais il pourrait y avoir un scénario catastrophe si des tarifs de 20 % et plus sont imposés sur les vins et spiritueux français « ce serait l’arrêt du marché dans les faits. Cela reviendrait à un embargo » résume le président de la FEVS, rappelant l’estimation d’un recul de 800 millions d’euros si le marché américain se ferme.

Interpellé par des parlementaires et membres du gouvernement sur l’exposition des vins et spiritueux sur les marchés chinois et américains (50 % des exportations françaises de la filière), Gabriel Picard répond que la taille commerciale de ces deux destinations les rend difficilement substituables, mais qu’il faut effectivement ouvrir de nouvelles destinations. Qu’il s’agisse pour le négociant bourguignon de marchés historiques (comme le Canada en ratifiant le CETA et renforçant les liens), de destinations protectionnistes (comme l’Inde où le Royaume-Uni démontre que des négociations sectorielles sont possibles, mais aussi le Brésil avec le sujet complexe de l’accord du Mercosur), ou de partenaires émergents (Indonésie, Malaisie…). Tout en sachant que le secteur réalise la moitié de son activité en France.

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