oupable avec une condamnation à 500 € intégralement assortie du sursis. C’est la peine symbolique prononcée ce mercredi 9 avril pour le jeune vigneron Théo Hernandez par la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Libourne (Gironde) dans le le procès du stabilotage par les Jeunes Agriculteurs des vins à bas prix (à moins de 3 €). Ni présent ni représenté, le secrétaire général adjoint des Jeunes Agriculteurs de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine est jugé coupable suite aux plaintes du Leclerc de Saint-Magne-de-Castillon, des Lidl d’Arveyres, de Libourne et de Castillon-la-Bataille « pour avoir dégradé ou détérioré des bouteilles de vins en barrant leurs codes-barres ou en apposant des étiquettes, ayant pour conséquence de rendre ces produits invendables » selon la prévention. Des faits commis lors des actions syndicales des 7 et 9 mars 2024 pour dénoncer les bouteilles vendues en dessous des coûts de production bordelais :moins de 3 € pour les vins tranquilles et moins de 5 € pour les effervescents.
Si le dossier évoque des dégradations coûtant 3 000 € pour Leclerc et 15 000 € pour Lidl, l’absence de leurs avocats n’a pas permis d’avoir leur version des faits (contactées, les enseignes n’ont pas souhaité commenter à date). Pour sa part, le vigneron bordelais refuse fermement le terme de dégradation lors de cette opération syndicale et non individuelle, comme il l’a répété lors de l’audience du 26 mars.« Peut-être va-t-on s’émouvoir qu’il soit le seul présent à cette barre et pas en qualité de secrétaire adjoint des Jeunes Agriculteurs » balayait lors de son réquisitoire le procureur, reconnaissant les difficultés de la filière des vins de Bordeaux, mais assumant le choix de poursuivre la personne physique et non le syndicat agricole, comme Théo Hernandez « s’est rendu coupable de dégradations en participant au stabilotage et au stickage d’étiquettes » alors que les autres participants n’ont pas été identifiés par les enquêteurs. Le ministère public demandait une condamnation « symbolique » de 1 000 € avec sursis pour les dégradations poursuivis, indiquant que ce dossier n’aurait jamais dû arriver devant le tribunal (la parquet avait proposé une composition pénale : un stage de citoyenneté et la réparation des dégâts).
Mise à jour du mercredi 9 avril 17h10 : Théo Hernandez indique faire appel.
Aperçu de l'action du 29 mars 2024 dans le Libournais. Les enseignes indiquent avoir détruit les bouteilles marquées, le syndicat rapporte que des bouteilles ont été retrouvées en vente.