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Le défi des vins effervescents n’est pas la demande, mais l’offre
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Prosecco, crémant, cavas…
Le défi des vins effervescents n’est pas la demande, mais l’offre

Laissant songeur, l’insolente progression du Prosecco connaîtra-t-elle une limite ? Peut-être pas en termes d’ouverture de marchés, toujours en croissance, mais plutôt d’approvisionnement en raisins esquisse-t-on dans le groupe Henkell Freixenet. Un problème déjà expérimenté par le cava, conduisant la marque Freixenet à se diversifier, en lançant un vin français effervescent.
Par Alexandre Abellan Le 17 mars 2025
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Le défi des vins effervescents n’est pas la demande, mais l’offre
La gamme française de Freixenet se distingue par une bouteille striée verticalement. - crédit photo : Alexandre Abellan
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éant des vins effervescents, le groupe Henkell Freixenet est aux premières loges du développement mondial de la catégorie. Star, la catégorie du Prosecco continue de croître, déjouant tous les pronostics de plateau pour l’effervescent italien boosté par le cocktail du spritz : « il y a toujours de la croissance en 2024 et le début 2025 reste en hausse. Toujours à deux chiffres sur certains marchés » indique Vanessa Lehmann, la directrice communication d’Henkell Freixenet à l’occasion du salon ProWein. Possédant la marque Mionetto, la première étiquette mondiale de Prosecco, le groupe ne se prononce pas sur la limite de demande que pourrait atteindre l’effervescent italien, de nouveaux marchés semblant s’ouvrir en continu. S’il y avait un plafond, ce serait finalement celui de l’offre. La disponibilité en raisins et vins venant de Vénétie pesant sur le développement de l’appellation Prosecco

Une limite à laquelle se heurte le vignoble catalan. Affecté depuis 3 ans par une forte sécheresse, la zone de production des cavas laisse « un gros trou de disponibilité de raisins et de vins » rapporte Vanessa Lehmann. Une nouvelle donne qui accentue la diversification des origines vendues sous l’étiquette Freixenet : proposant des vins italiens depuis 2018, la marque espagnole est depuis septembre 2024 déclinée en vin de France avec les effervescents "Freixenet French Sparkling Brut Royal" (en blanc et rosé, dans une bouteille striée verticalement). Commercialisé 13 livres en Grande-Bretagne, ce vin méthode charmat confirme l’approche méditerranéenne de la marque Freixenet (entre Espagne, Italie et France). Ne commentant pas la casse de ses vins lors des manifestations agricoles du début 2024 (un camion de cavas Freixenet ayant été vidé au péage du Boulou), le groupe Freixenet semble être passé à autre chose, sans rancune : « l’ADN de notre marque, c’est le contact resserré avec les viticulteurs. Cette relation est un élément clé » note Vanessa Lehmann, qui pointe que le groupe croit dans le développement des vins effervescents français. En particulier les fines bulles.

Boom des crémants

En témoigne l’investissement sur la refonte de sa gamme de crémants de Loire, Gratien et Meyer (à Saumur, Maine-et-Loire) qui est en cours de lancement (avec un packaging revisité sur l’angle de l’ancrage ligérien, notamment dans la pierre de tuffeau). « La commercialisation des crémants se développe (à un chiffre certes par rapport aux deux du Prosecco), grâce à un excellent rapport qualité-prix pour un profil similaire aux champagnes » indique Vanessa Lehmann. Henkell Freixenet s’y connaissant en la matière, possédant les champagnes Alfred Gratien (à Épernay, Marne).

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Autre levier de développement pour Henkell Freixenet : le sans alcool, qui est une tendance forte pour les vins effervescents en termes de croissance (même si cela ne représente que quelques pourcents de parts de marché). Et qui se développe pour les vins tranquilles, qui font partie des activités de Henkell Freixenet (avec des filiales comme Yvon Mau, actuellement en plan social à Bordeaux).

 

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