edoxWine. C’est le nom du nouveau laboratoire commun financé par l’Agence nationale de la recherche à hauteur de 363 K€ pour 54 mois regroupant la société Biolaffort, le CNRS, l’Université de Bordeaux et Bordeaux INP. L’objectif de cette collaboration ? Trouver le moyen de prédire l’oxydation des vins dans le temps.
Première étape ? « Constituer une base de données de grande ampleur pour comprendre si des vins qui vieillissent d’une certaine façon correspondent à des empreintes Redox similaires », explique Virginie Moine, directrice scientifique de Biolaffort. Les scientifiques prévoient d’analyser des vins de différents cépages, terroirs, millésimes et pratiques techniques en collaborant avec différents producteurs de la Région Nouvelle Aquitaine. « Nous avons actuellement 400 échantillons de vin, l’objectif est de parvenir à 2 000 échantillons en fin d’année », complète Virginie Moine.
Si les empreintes « Redox » des vins correspondent bien à différents parcours de vieillissement, les équipes espèrent ensuite réussir à associer cette mesure à d’autres analyses pour créer une carte d’identité chimique des vins permettant de prédire leur vieillissement. « L’idée serait de remonter jusqu’au pied de vigne, et de prédire le vieillissement du vin dès cette étape », indique Stéphane Arbault, directeur de recherche au CNRS. « En connaissant l’évolution future d’un vin, nous serons en mesure de proposer des solutions adaptées aux producteurs à chaque étape de la vinification », complète Virginie Moine.