out juste publié, l’arrêté encadrant les autorisations de plantation nouvelles pour 2025 fixe à 7 894 hectares les surfaces pouvant être plantées sur le territoire national (selon la croissance annuelle de 1 % du vignoble fixée par l’Union Européenne*). Sur les zones à indication géographique, les capacités de plantations nouvelles sont limitées à 1 178 ha de vignes sur certaines AOP, IGP et vin de France. Soit une baisse de 41 % par rapport aux 2 006 ha encadrés en 2024, témoignant d’une prudence exacerbée des Organismes de Défense et de Gestion (ODG) sur leurs potentiels de production alors que les difficultés commerciales se généralisent et que le plan d’arrachage définitif en cours frappe fort des vignobles (Languedoc-Roussillon, Vallée du Rhône, Sud-Ouest, Bordeaux…).
Comme en 2024, le contingent 2025 reste bloqué à des niveaux planchers de 1,5 ha pour l’ensemble des appellations de Bordeaux et de 15 ha pour les Côtes-du-Rhône (incluant les appellations villages). On note une baisse à 10 ha pour Cognac (après 100 ha en 2024, et bien plus de 3 000 ha/an par le passé), mais aussi des baisses à 25 ha pour l’IGP Charentais (contre 100 l’an passé), à 2 ha pour les rosé de Loire 2 (contre 10 l’an passé), à 50 ha pour l’Anjou Saumur (contre 100 ha il y a un an), à 20 ha en crémant de Loire (contre 50 ha en 2024)… Ainsi qu’à 30 ha en Côtes de Provence (contre 130 il y a 12 mois), à 30 ha en Coteaux d’Aix en Provence (80 ha en 2024), 36 ha en Crozes Hermitage (contre 60), à 171 ha pour les demandes en Bourgogne (contre 221 ha l’an passé, avec une diminution de moitié pour les crémants tombant à 40 ha)…


Des baisses dans les contingents qui témoignent de l’attentisme actuel du vignoble français, ce qui se retrouve dans les demandes. Comme l’a constaté le conseil spécialisé vin de FranceAgriMer ce 8 janvier, « le bilan de la délivrance des autorisations de plantation de vigne pour la campagne 2023-2024 (plantations nouvelles et replantations) » tombe à 10 626,6 ha d’autorisations de plantation de vigne délivrées, en baisse de 30 % en un an. « Cette baisse, concentrée sur certains bassins, est principalement liée à la diminution des demandes d’autorisations de plantations nouvelles. La délivrance des autorisations de replantations anticipées ne représente que 7 % de la demande globale » précise FranceAgriMer.
* : Le vignoble national s’étendant sur 789 362 hectares ce 31 juillet 2024 d’après les Douanes.