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e 14 janvier dernier, les vignerons Lotois ont achevé un projet qui avait germé il y a déjà plusieurs années : la création d'une structure qui englobe tous les produits viticoles du département : l'Union interprofessionnelle des vins de Cahors et des Côtes du Lot. « A partir de 2019, et pendant trois ans, nous avons travaillé avec le consultant Patrick Ducornau sur l'avenir de la filière. L'idée était de construire le vin de Cahors pour 2030, se souvient David Girard, président de l'IGP Côtes du Lot. Les échanges étaient tant sur la viticulture, l'œnologie, le commerce que la gouvernance. » De là, est née la volonté de créer une structure qui les unirait tous, à savoir les deux ODG (Organismes de Défense et de Gestion) : le syndicat de défense du vin AOC Cahors et les IGP Côtes du Lot. Jusque-là, seul l'AOC avait des représentants au sein de l'Union interprofessionnelle des vins de Cahors (UIVC). L'IGP Côtes du Lot, de son côté, appartenait à l'Interprofession des Vins du Sud Ouest (IVSO).
Ce projet, un temps à l'arrêt, a été remis sur les rails début 2024, quand les différentes structures ont commencé à se mobiliser conjointement afin de demander une aide à l'arrachage temporaire. Depuis, c'est toujours groupé qu'ils se sont présentés aux élus afin de défendre la cause de la filière viticole départementale. Cette union est désormais formalisée avec la transformation de l'UIVC en Union Interprofessionnelle des Vins de Cahors et Côtes du Lot (UIVCCL), entrée en fonctions à la date du premier janvier 2025 (syndicat loi du 19 mars 1920). « C'est l'interprofession de tout le territoire et de la filière malbec. Elle va prendre en charge le marketing et la communication de l'ensemble des produits », insiste Sébastien Sigaud qui préside avec Didier Pelvillain, pour la partie négoce, ce nouveau syndicat. « Elle intègre donc désormais les IGP Côtes du Lot, qui compte également les vins des Coteaux de Glanes et de Rocamadour ».
Désormais, l'ensemble des agents a été mis en commun. Cette refonte des équipes a également occasionné une réduction de l'effectif. De sept, les salariés passent à quatre (deux agents administratifs, un agent en recherche et développement viticole et un agent marketing et communication). Le budget prévisionnel de cette structure est de 2,2 millions d'euros sur trois ans. Cette somme englobe les cotisations attendues ainsi que les subventions de la région Occitanie et des communauté de communes Vallée du Lot et du vignoble, du Grand Cahors et du Quercy Blanc (750 000 euros sur trois ans). Pour Sébastien Sigaud, c'est parce qu'ils se sont « présentés ensemble avec la chambre d'agriculture » qu'ils ont réussi à obtenir « l'écoute des élus locaux et régionaux ».
La filière viticole lotoise a ainsi été lauréate de l'appel à manifestation d'intérêt qui a été ouvert par la Région dans le cadre de son contrat de filière viticole. « Nous avons obtenu les félicitations du jury », tient à signaler Sébastien Sigaud. Les aides perçues par l'UIVCCL, vont notamment permettre de payer les agents, mais aussi d'autres dépenses qui doivent profiter à l'ensemble de la filière départementale. « Par exemple, cela va permettre de payer un avion qui, en période de gel, va passer au-dessus du vignoble pour mettre au point une carte des zones gélives », explique Nicolas Fournié, le président du syndicat de défense du vin AOC Cahors.
Enfin, cette structure reste attachée à l'IVSO par le biais d'une convention. « On cotise au chapeau », précise Sébastien Sigaud. L'UIVCCL soutient ainsi les actions de promotion mais aussi les revendications que l'IVSO porte au niveau national, pour le bassin Sud-Ouest.
