menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Gens du vin / Les vignerons de Cahors face à la série noire des petits rendements
Les vignerons de Cahors face à la série noire des petits rendements
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Dure année
Les vignerons de Cahors face à la série noire des petits rendements

Le vignoble du Lot devrait enregistrer la plus petite vendange de son histoire en 2024. Combatif, le vignoble s'organise et demande un plan Marshall pour sauver les trésoreries et répondre présent sur le prochain millésime. L'organisation de la filière se restructure pour gagner en mutualisation.
Par Elisa Centis Le 22 octobre 2024
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Les vignerons de Cahors face à la série noire des petits rendements
David Girard et Nicolas Fournié le martèlent : le vignoble du Lot résiste aux difficultés qui se succèdent. - crédit photo : Elisa Centis
L

e millésime 2024 dans le Lot devrait battre un triste record. Celui de la plus petite récolte. « Au niveau des IGP, on devrait être à 12 000 hectolitres », estime David Girad, président de l'IGP Côtes du Lot. « Et pour les AOC, on va être à 45 000 hl maximum », complète Nicolas Fournié, président du syndicat de défense du vin AOC Cahors. Cette année, le vignoble a été touché par le gel de printemps. Certaines des parcelles épargnées ont, elles, été amputées par le millerandage. Le millésime 2024 s'inscrit dans une série noire pour le département qui décompte cinq petites récoltes sur les huit dernières années. Depuis « un an et demi, les trésoreries sont exsangues », rappelle David Girard. Cette nouvelle petite récolte ne fait qu'accroître les difficultés. Certains vignerons ont déjà reporté leurs annuités auprès des banques, d'autres ont contracté des prêts de trésorerie.

« On se dit qu'il faut trouver des solutions pour être en capacité de redémarrer », insiste Nicolas Fournié. Et pour cela, il faudrait pouvoir payer les fournisseurs. « Or pour obtenir des prêts auprès des banques c'est de plus en plus compliqué, car les stocks sont bas. C'est plus difficile de garantir le financement ». Et David Girard de proposer : « Nous aurions besoin d'un plan Marshall pour la viticulture française comprenant un dispositif qui servirait de garantie auprès des banques. Ainsi, on pourrait payer les distributeurs. »

Il faut y croire

Cependant, les deux représentants du vignoble lotois l'assurent, les quelque 300 viticulteurs du département résistent. « Maintenant, il faut anticiper, pour être prêts quand on produira de nouveau. Il faut y croire, pour les jeunes », insiste David Girard. « D'autant que le potentiel, on l'a. En 2022, notre dernière meilleure récolte on a produit 50 000 hectolitres en IGP et 140 000 hectolitres en AOC », renchérit Nicolas Fournié. « L'arrachage est une des propositions avancée, mais elle ne sera pas suffisante. »

Restructuration

Pour mieux se préparer les différents organismes (UIVC, AOC Cahors et IGP Côtes du Lot), qui vont créer une structure (L'union interprofessionnelle des vins de Cahors et des Côtes du Lot, UIVCCL) pour se rassembler, ont voté mardi 15 octobre la validation d'un contrat avec le directeur de la chambre d'agriculture du Lot, Laurent Magot. « C'est un contrat de trois mois, renouvelable trois mois. Il va réaliser un mini-audit, pour nous aider à nous organiser », explique David Girard. Les cinq salariés de ces organismes devraient à terme être mutualisés. Durant sa mission, Laurent Magot, le manager de transition, va également avoir la tâche d'aller chercher des financements. Cela va nous permettre « de poser les bases de la filière lotoise », indique Nicolas Fournié « et de définir une stratégie », ajoute David Girard.

Les deux représentants de la viticulture espèrent que la mise en place d'une équipe bien organisée permettra d'arriver à bout de plusieurs travaux qu'ils ont entrepris : « la résilience sur la production et le projet viticole, le changement climatique ou encore les nouveaux profils de vins », énumèrent-ils. Les élus se montreront par ailleurs attentifs aux demandes d'arrachage. « Aujourd'hui, le vignoble lotois, ce sont 4 500 hectares, présente Nicolas Fournié. Il faut qu'on sache quel sera le visage de la filière dans les années à venir pour mieux définir nos projets. »

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Gens du vin
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé