rutalement disparu à 65 ans ce vendredi 17 janvier à Nice (Alpes-Maritime), Didier Guillaume reste pour la filière vin le ministre de l’Agriculture ayant affirmé la culture française de la consommation modérée face à la première édition française du mois de janvier sobre, le Dry January, transposant en janvier 2019 un concept britannique d’abstinence après les excès de fin d’année. Il y a tout juste six ans, Didier Guillaume répondait le 16 janvier 2019 à Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV que « le vin n’est pas un alcool comme les autres ». S’il précisait que « l’addiction à l’alcool est dramatique », le ministre rapportait n’avoir « jamais vu, à ma connaissance, malheureusement peut-être, un jeune qui sort de boîte de nuit et qui est saoul parce qu’il a bu des Côtes-du-Rhône, du Crozes-Hermitage, du Bordeaux ou des Costières-de-Nîmes ». Des déclarations qui ont suscité une vive polémique.
Didier Guillaume était ministre d’État de Monaco depuis septembre 2024. Enfant de la Drôme, il y reste une figure politique issue du Parti Socialiste, y ayant été maire de son village natal (Bourg-de-Péage, de 1995 à 2004), conseiller général (de 1998 à 2015, ainsi président du conseil départemental de 2004 à 2015) et sénateur (2008 à 2018). Devenu ministre de l’Agriculture en mai 2018 (à la suite de Stéphane Travert), il s’était notamment mobilisé pour le maintien des exonérations à l’emploi saisonnier dans le budget 2019 (dispositif TODE). Visitant le vignoble los des aléas climatiques (comme le dévastateur coup de chaud de l’été 2019 dans le Gard), il avait demandé sans succès des compensations européennes pour les taxes Trump frappant les vins français (coûtant 1 milliard € à la filière en 2020). En mai 2020, le ministre annonçait les premières aides covid au vignoble (exonérations de charges patronales et distillation de crise), qui ont été affinées et mises en place par son successeur, Julien Denormandie qui a pris ses fonctions en juillet 2020.