itisphere lu par… Christophe Juarez, le directeur général de l’union coopérative Terroirs & Vignerons de Champagne (TEVC), regroupant les marques Nicolas Feuillatte, Castelnau, Abelé 1757 et Henriot. À l’occasion des 25 ans du site Vitisphere, ce connaisseur de la filière des vins et spiritueux partage « quelques bonnes feuilles recueillies dans vos archives et qui méritent attention ». À commencer en ce mois de Dry January par un « sujet d’actualité, le NoLo est incontournable et hautement stratégique pour la filière. Il mériterait un traitement culturel en profondeur » pointe Christophe Juarez en relevant l’entretien "Il y a déjà un risque de surproduction de vin désalcoolisé" paru le 11 août 2024 et notant que l’intérêt grandissant des vignerons les vins sans alcool se heurte pour l’instant à un marché de niche.
Dans la lignée, un « débat "sans faim" sur la santé et le vin : éternel sujet de discussion depuis Louis XIV ! » lance Christophe Juarez, citant l’article "Les vins de Bourgogne remportent la cour du roi Soleil" faisant écho aux débats médicaux ayant opposé les médecins du roi de 1650 à 1730 entre tenants bourguignons et champenois, tels que rapportés par le professeur Fabrizio Bucella en mars 2017. Une illustration que les guerres d’études sur l’impact sur le vin et la santé ne datent pas d’hier…


Autre « sujet qui fascine toujours autant : les rares vignes classées "monuments historiques" ! Le préphylloxérique, un sujet qui relève de l’irrationnel et passionne certains amateurs » pointe Christophe Juarez, rappelant l’inauguration l’été 2013 des vignes historiques du Gers (à Sarragachies). Mais « mon thème préféré, la Marianne ! Encore un effort de simplification qui n’a pas été mené à son terme » regrette Christophe Juarez, rappelant l’annonce en 2018 que "La Marianne ne sera plus obligatoire sur les capsules". Malicieux, Christophe Juarez rappelle « les commentaires "élogieux" sur mon livre en 2011 ! » Intitulé France, ton vin est dans le rouge, son ouvrage alertait déjà sur le déclin de la filière et l’impérieuse nécessité de clarifier l’offre et jouer collectif.