résentant 92 listes pour l’élection des membres des Chambres d’Agriculture s’achevant le 31 janvier 2025 (cachet de poste faisant foi), la Confédération Paysanne indique à Vitisphere aligner une quarantaine de vignerons sur une quinzaine de ses listes (contactés, les autres syndicats n’ont pas donné suite à date). Se trouvent notamment en tête de liste Confédération Paysanne les vignerons Olivier Horiot pour la Champagne (Aube, avec comme colistière une viticultrice Bénédicte Ruppert Leroy), Agnès Rousteau Fortin pour Cognac (Charente), Didier Brun dans le Rhône (Vaucluse), Vincent L'Amouller à Bordeaux (Gironde), Simon Le Berre dans le Midi (Gard), Paul Reder pour le Languedoc (Hérault).
Sans être aussi hauts dans les listes, d’autres vignerons sont particulièrement présents dans les listes de la Confédération Paysanne : « comme l'Aude avec 9 vitis sur les 20 paysans et paysannes de la liste (comme Sandrine Puech en deuxième position) » précise le syndicat minoritaire (20 % des suffrages du collège des exploitants en 2019). Des vignerons sont aussi présents sur les listes de la Conf’ en Ardèche, dans le Jura, dans le Gers, le Lot, la Marne, la Drôme…
Alors que la filière accumule les difficultés économiques, « la course aux volumes et à l’exportation dans un contexte d’intensification des aléas climatiques sont les principales causes de la crise vécue par les viticulteurs et viticultrices » pose l'argumentaire de la Confédération Paysanne, estimant que « la filière a répondu aux injonctions de la libéralisation : les coopératives et les domaines se sont agrandis, amplifiant la concurrence dans la filière. Les outils de régulation tels que les droits de plantation ont été démantelés, favorisant la surproduction. Accompagnée par la diminution de la consommation d’alcool, c’est toute une filière qui se retrouve dans l’impasse. »
En termes de programme dans un vignoble en crise, la Confédération Paysanne propose notamment d’« instaurer des prix minimums garantis et des prix d’entrée minimums à l’importation », de limiter les « rendements (IGP à 80hl et SIG à 100 hl) », d’orienter « les autorisations nouvelles de plantation [vers] les petites fermes », de « fixer un montant d’aide à l’arrachage définitif de 10 000 €/ha pour les 5 premiers ha puis 4 000 €/ha » avec une priorité aux « départ anticipé à la retraite, terres à caractère gélif, infestées parla flavescence dorée et celles où il est possible de faire d’autres cultures à vocation d’alimentation humaine ou animale »… Militant pour le développement de l’agriculture biologique et l’agroforesterie, le syndicat agricole veut limiter l’irrigation viticole à des cas précis : « dans certaines situations de sécheresses avérées pour assurer la fructification de la plante quand celle-ci est en danger ».
Pour discuter de la gestion de la crise viticole, la Confédération Paysanne organise ce 14 janvier une conférence los de l’ouverture du salon SIAL à Angers.




