endues ce lundi 16 décembre, les conclusions et recommandations du Groupe de Haut Niveau sur les politiques européennes viticoles ont globalement été accueillies très positivement par la filière vin, qui attend de la Commission Européenne de se saisir aussi rapidement que concrètement des outils d’arrachage, de la révision de la moyenne olympique, soutien à l’export... Des dossiers prioritaires qui sont cependant nuancés selon les organisations. Pour Mauricio González-Gordon, le président du Comité Européen des Entreprises Vins (CEEV), « le déclin structurel de la consommation de vin reste le goulot d'étranglement de nos problèmes et les politiques futures doivent se concentrer sur les marchés du vin et les attentes des consommateurs ».
En clair, « le soutien de l'UE devrait se concentrer sur les opérateurs qui investissent dans le secteur, et non sur des mesures destructrices - nous devons nous concentrer sur les marchés et renforcer l’innovation » plaide Ignacio Sánchez Recarte, le secrétaire général du CEEV. Retrouvant dans les propositions du Groupe de Haut Niveau ses propres demandes (« étendre la validité de toutes les autorisations de replantation, examiner comment limiter les rendements excessifs et promouvoir l'utilisation de la récolte en vert »), le négoce européen appelle à la Commission à lui permettre de saisir des opportunités de développement.
Étiquetage et désalcoolisation
D’abord en adoptant de nouvelles règles pour les vins désalcoolisés et partiellement désalcoolisés en ouvrant de nouvelles pratiques œnologiques supplémentaires, en définissant de nouvelles terminologies autorisées (comme "vin sans alcool" ou "vin 0,0 %") et en adaptant la classification douanière (pour chiffrer les marchés en développement). Ensuite en harmonisant les outils actuels d’étiquetage numérique, déployés pour accéder aux informations de nutrition et sur les ingrédients. L’enjeu pour le négoce reste l’identification du QR-code dédié aux informations réglementaires par un symbole universel permettant de contourner les demandes de certains pays d’avoir l’indication "ingrédients" et/ou "nutritions" dans la langue locale (ce qui nécessite traductions et adaptation des étiquettes selon les marchés).
« Bien que la réglementation européenne ne puisse pas relever tous les défis, elle peut créer un cadre permettant au secteur vitivinicole de traverser avec succès cette période difficile » pointe Mauricio González-Gordon.