Le secteur vitivinicole européen est à la croisée des chemins » pose Christophe Hansen, le commissaire européen à l’Agriculture, ce lundi 16 décembre lors de l’adoption des conclusions du Groupe à Haut-Niveau sur les politiques viticoles. Venant tout juste de prendre ses fonctions, ce premier décembre, l’ancien eurodéputé luxembourgeois reconnait que « le secteur vitivinicole me tient à cœur et je suis bien conscient des défis auxquels il est actuellement confronté, puisque j'ai suivi le débat politique sur le secteur vitivinicole ». Partageant le constat d’un « secteur en crise », le commissaire note que « la demande, tant sur le marché intérieur que sur nos marchés d'exportation traditionnels, ne s'est pas complètement rétablie après la pandémie de Covid, les stocks de vins invendus se sont accumulés, notamment sur certains segments comme les vins rouges, et les consommateurs pâtissent de la crise du pouvoir d’achat ».
Reconnaissant que « cette évolution est très inquiétante, surtout si on la projette dans le futur », Christophe Hansen pointe qu’il faut mettre à jour le logiciel européen de réglementation et de soutien à son secteur vitivinicole. Ce que propose justement le Groupe à Haut Niveau, avec de nombreuses propositions validées par les représentants de la filière. Ces recommandations des 27 États membres « contiennent des mesures politiques destinées à faire face à des situations d'urgence telles que des événements météorologiques défavorables ou une chute soudaine de la demande sur les marchés extérieurs, par exemple lorsque des pays tiers imposent des droits de douane plus élevés à la suite d'un différend commercial » salue le commissaire européen, qui veut désormais concrétiser ces pistes : « après cette réunion, mes services suivront l’invitation du groupe à haut niveau pour évaluer les recommandations et préparer un calendrier pour leur éventuelle mise en œuvre ».
Sachant que pour la durée de vie des autorisations de replantation, le groupe d’experts sur le vin vient de proposer ce 5 décembre un projet de règlement d’application prolongeant de trois ans leur durée de vie. « Je suis conscient qu'il ne s'agit là que d'un premier et petit pas dans la direction recommandée, mais vous pouvez considérer cela comme un signe de notre détermination totale à faire avancer ce processus » pointe le commissaire, qui affirme son optimisme.
« Je suis pleinement persuadé qu’avec votre coopération nous pourrons faire prospérer à nouveau le secteur vitivinicole… aussi, dans les nouvelles régions viticoles » note Christophe Hansen, notant avoir « remarqué l'enthousiasme et le dynamisme des États membres où le changement climatique pourrait permettre l'émergence dans un avenir proche d'un secteur vitivinicole nouveau et innovant, doté d'un potentiel de croissance considérable ».




